samedi 1 septembre 2007

Chapitre 3 : Tutankoopa

Un énorme sarcophage doré brillait devant les yeux ébahis de Mario, Koopek, Goomélie et une quarantaine d’autres archéologues. Sur le cercueil antique était écrit :

« Tutankoopa renaîtra et régnera de nouveau… »

Un frisson parcouru le dos de Mario. Il avait déjà vu cette tombe, cette inscription, cettes poussières…

- Ouvrez-moi cette boîte, ordonna Goomélie à deux Toads qui regardaient sans bouger.

- Non ! s’opposa l’ancien plombier. Il y a plus de dix ans, j’ai ouvert ce sarcophage et le mal qui y reposait en est sortit. C’est un démon qu’il y a là dedans !

- C’est ça, c’est ça…, se moqua la Goomba. Et il contrôle les Chomps aussi que tu vas me dire ?

- Comment tu le sais ?

- Assez rigolé, ouvrez-moi le cercueil.

Mario attrapa Koopek par le poignet et l’emmena dans la tente qu’ils avaient quittée précédemment. Les deux détectives allèrent s’installer derrière le comptoir où le Bob-Omb roupillait toujours, depuis qu’il avait reçu le coup de Mario. Soudain, ils entendirent un bruit provenant du chantier.

- Est-ce que ce que tu as dit était vrai ? sollicita Koopek à l’adresse de son partenaire.

- Oui, malheureusement. Ça va bientôt faire quinze ans que j’ai vécu cette histoire. J’étais avec d’autres coéquipiers, Goombario, Kooper, Bombette et j’en passe.

Un autre bruit se fit entendre, beaucoup plus sonore cette fois. Puis, des hurlements. Mario sortit de sa cachette et alla voir. Un réel chao régnait. Un énorme Koopa était sortit du sarcophage. Il portait un chapeau ridicule jaune avec deux languettes bleues et violettes. Un Chomp était sculpté sur son front. Le monstre tenait une énorme chaîne rouillée plantée dans le sol. Après une légère secousse et quelques craquements, le sable s’écarta pour laisser entrevoir un immense Chomp gris et poussiéreux. La bête n’avait plus que la peau sur les os et ses dents étaient jaunes et cariées. C’était loin d’être fini ! Une quantité impressionnante de Pokeys sortit du sol. Les grands cactus jaunes commencèrent à ramper vers les ouvriers qui courraient dans tous les sens. Puis, Koopek entendit des claquements sinistres derrière lui. En reculant vers Mario, il lui souffla :

- Ce ne sont pas des squelettes de Koopas… Enfin, si, mais… En fait, ce sont des Ossecs…

Le policier se retourna et vit les momies se déplacer lugubrement vers eux. Doucement, Mario sortit son pistolet et s’apprêta à le charger, puis :

- J’n’ai vraiment pas de bol aujourd’hui… J’ai oublié mon chargeur…

Par chance, Koopek aperçu un pot de fleur sur le comptoir. Ce n’était pas un pétunia, ni une jonquille, encore moins une rose. C’était une fleur de feu. La tortue l’attrapa et la donna rapidement à son partenaire qui l’avala d’une bouchée. Ensuite, ce fut un jeu d’enfant. Alors que les Ossecs s’arrachaient des côtes pour les balancer aux deux congénères, Mario lançait des boules de feu et les enflammait un par un. Par contre, à l’extérieur, c’était un vrai carnage. Le Chomp avait dévoré dix-huit archéologues et six autres s’étaient embrochés sur des Pokeys. Après avoir détruit les squelettes, Mario et Koopek coururent hors du chantier, accompagnés d’ouvriers ayant survécu. Parmi eux il y avait le professeur K. Tastroff, Goomélie et même le Bob-Omb du comptoir.

Pendant ce temps, Tutankoopa s’affairait à démembrer un pauvre Toad qui passait par là. C’est là qu’il aperçut Mario, au loin. Il faillit ne pas le reconnaître sans sa casquette, mais c’était bien lui.

- Lors de notre première rencontre, tu m’as délibérément humilié. Tu vas payer cher de ton insolence, sale vermine.

* * *

Bien que ce ne soit pas aisé de circuler en voiture dans le désert, c’était bien pire à pied. Combien de dunes est-ce que la troupe avait passé ? Personne n’avait compté, mais tous s’entendait pour dire qu’ils en avaient passé au moins trente. Pendant cette pénible marche, personne n’avait dit un mot. Puis :

- Ça commence à être long, se lamenta Morty, le Bob-Omb du comptoir.

- On sait, rappela Chix, l’un des Toads qui avaient ouvert la sépulture.

- Oh, taisez-vous ! ordonna Goomélie qui, à cause de ses petites jambes, traînait derrière.

- Ce n’est pas vous les pires ! ragea K. Tastroff. Moi j’ai du abandonner mon Ectoblast 4000 !

- Ce n’était qu’un aspirateur ! cria Chix.

- Ouais, un aspirateur qui m’a coûté quatre-vingt mille pièce de recherche ! C’est avec cette aspi’ que Luigi à chassé King Boo de son manoir !

Mario et Koopek, qui ne se prêtaient pas aux conversations des quatre autres, essayaient de téléphoner avec leur portable, mais rien n’y faisait : ils étaient beaucoup trop loin de la ville. Puis, sans avertissement, la sonnerie résonna du téléphone de Mario.

- Silence vous tous ! siffla Koopek.

Une sonnerie retentit. Deux sonneries. Puis, trois. À la quatrième, une voix vibra dans le combiné.

- Ici Albert DiPianto, que puis-je faire pour…

- Albert ! C’est Mario !

- Mario ? T’es où là ? On m’annonce qu’il y a de la pagaille aux ruines Sec-Sec. T’es pas dans le coup j’espère ?

- Eh bien, disons que… Ah, laisse tomber et envoie un hélico nous chercher. Retrace-moi sur mon GPS. On est à au moins trois kilomètres du chantier.

- D’accord. Mais qu’est-ce qui s’est passé ?

- Je t’expliquerai à notre retour…

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