mercredi 8 septembre 2010

Chapitre 1 : Une mort suspecte

Dix ans s’étaient écoulés depuis que Bowser avait été emprisonné définitivement. Mario avait quitté la plomberie pour devenir détective chez la police du royaume Champignon, tandis que son frère, Luigi, était devenu exterminateur, un métier dangereux selon lui. Mais depuis que Mario était partis, il avait eu un gain de courage. D’ailleurs, l’enseigne sur son camion disait :

" Goombas et Koopas, ils seront tous raplapla ! "

La princesse Peach était devenu reine après la mort de son père et grâce à elle, Végésia devint un allié fidèle. Elle s’était mariée au prince Harik, qui devint roi du royaume Champignon. Pourquoi s’était-elle marée à Harik et non pas à Mario ? Ils s’étaient mariés huit ans auparavant, mais après seulement six mois, ils avaient divorcé. Mais la personne la plus malheureuse dans cette histoire fut Papi Champi. Il s’était opposé au mariage de Peach et Harik, mais ils ne voulurent rien entendre. Aveuglée par l’amour, la reine renvoya le vieillard de la cour royale. Depuis ce temps, Papi Champi vit dans un hospice. C’est ainsi que commence cette histoire, trois ans après le mariage.

- Mario ! beugla Albert DiPianto, le chef de la police.

- Que puis-je faire pour vous ? dit le gros moustachu en entrant timidement dans la pièce.

- Où est le rapport concernant la Mafia Pianta ?

- Merde, complètement oublié…, murmura Mario.

- Qu’as-tu dit ?

- Non rien…

- Tu as oublié le rapport ? Ça veut dire que l’on va devoir relâcher Pianteone si on n’a pas de preuve !

- Désolé…

Au même moment, le téléphone sonna. Le Pianta répondit, hochant la tête de temps en temps, déposa le combiné sur l’appareil, fit un sourire malicieux à Mario et lui expliqua la raison de l’appel.

- Prépare tes affaires, tu pars sur-le-champ. Un homme a été retrouvé mort sur la 42ème, devant le bingo.

- Parfait, souffla l’homme sarcastiquement, un vieux qui crève devant un bingo. Et pour quel motif ? Il a avalé son dentier ?

- Aller, file, s’impatienta le chef.

* * *

Mario sortit de la voiture avec son coéquipier, le détective Koopek, avec qui il avait fait cette aventure de la Porte Millénaire. Les deux amis s’approchèrent du corps ensanglanté du vieillard.
- C’est un meurtre, en conclus Mario.

Le Koopa retourna le cadavre. Ce que vit Mario le traumatisa à vie. C’était Papi Champi. Son vieil ami qui l’avait accompagné pour sa première visite de l’Île Delfino, celui qui lui avait appris ses techniques lors de son voyage dans le temps avec son frère. Mario n’en pouvait plus. Il s’agenouilla et pleura sur le corps de l’homme. Koopek, mal-à-l’aise, resta silencieux. Mario se leva avec un regard plein de haine. Il examina le cadavre.

- Il a été tué d’un coup de marteau. Qui sont les seuls à avoir des marteaux comme armes ? demanda le détective à l’adresse du Koopa.

- Euh…, hésita Koopek en se grattant la tête, les frères Marto ?

- Exacte…

Puis, il déplia son téléphone portable et composa le numéro de son patron. Après trois sonneries, le Pianta répondit.

- M. DiPianto, faites arrêter tous les frères Marto du royaume, l’un d’eux est l’assassin.

- L’assassin, s’exclama Albert, c’est donc un meurtre ?

- Oui, un meurtre, dit Mario en fermant son téléphone. Aller, vient Koopek, on a une enquête à résoudre.

Alors que les deux compagnons embarquaient dans leur bagnole, un personnage tapit dans l’ombre les observait. On aurait dit un Koopa, mais en beaucoup plus gros…

dimanche 9 septembre 2007

Chapitre 2 : Mystère et archéologie

Le détective Mario se tournait les pouces sur son bureau. Albert DiPianto entra dans la pièce, un dossier à la main.

- On a le coupable ! dit-il joyeusement.

Mario se leva d’un bond.

- Il est où que je lui casse les dents ?

- Dans la salle d’interrogatoire.

Mario et son patron se dépêchèrent de se rendre à l’interrogatoire. Le frère Marto était assit, tête baissée. DiPianto tenait un sac de plastique contenant l’arme du crime : un marteau rouillé et taché de sang.

- C’est votre marteau M. Kelson ? demanda le Pianta.

- Oui…, répondit le Koopa en fermant vigoureusement les yeux.

- Comment expliquer-vous qu’il y ait du sang dessus ?

- Je ne sais pas… Je l’ai perdu il y a quelques jours au chantier archéologique.

- Alors vous faites des fouilles ? Où exactement ? questionna Mario.

- Dans le désert Sec-Sec…

- Je vais mener l’enquête M. DiPianto.

- À quoi bon ? On a le meurtrier !

- Peut-être pas, résonna t-il, M. Kelson n’a pas l’air coupable…

- Oh merci ! s’exclama ce dernier. Vous me croyez !

- Ah, ta gueule toi ! s’énerva Albert. Mario, Pianteone non plus n’avait pas l’air coupable, mais c’est le chef de la Mafia…

- Je sais, mais mon instinct me dit que ce n’est pas lui le fautif dans cette histoire…

- Un complot, alors ?

- Peut-être… Bon j’y vais…

* * *

Comme il n’était pas pratique de rouler en automobile dans le désert, Mario et Koopek durent louer deux Yoshis, un bleu et un jaune. Une fois débarqués au chantier, un vieil homme avec des cheveux ébouriffés et des lunettes rondes, vint les voir, aspirateur au bras.

- Professeur ? demanda Mario.

- Karl Tastroff pour vous servir, dit l’homme en faisant une révérence plutôt comique.

- Que faites-vous ici ?

- Je passe l’aspirateur, ça se voit pas ?

- Oui mais…

- Regardez, il y a du sable partout ! Ça va prendre des semaines à tout nettoyer !

- Mais on est dans un désert Prof…

- Ah oui, dans un désert… Elle est bien bonne ! Tu te crois malin, hein ?

Puis, il regarda autour de lui.

- C’est vrai que d’un certain angle, ça ressemble à un désert…

Mario leva les yeux au ciel et se dirigea vers une tente où se regroupaient les ouvriers. Il s’approcha d’un comptoir derrière lequel se trouvait un Bob-Omb barbu.

- Que puis-je faire pour vous ? demanda t-il, ne prenant même pas le temps de lever les yeux.

- Je voudrais des renseignements concernant un certain Armingo Kelson, dit Mario en montrant son badge.

- Désolé, rétorqua le vieux Bob-Omb en ne regardant toujours pas le policier, nous ne sommes pas autorisés à donné des renseignements sur nos ouvriers…

- Mais je suis de la police !

- Et où est votre badge ?

- Je viens de vous le montrer, imbécile !

- Écoutez monsieur, je pourrais appeler la police si vous m’insultez encore.

- C’est moi la police !

- Dans ce cas, présentez votre badge.

- Vous voulez que je vous arrête pour non-coopération avec la police ou quoi ?

- Vous n’êtes pas policier.

- Mais oui je le suis, bordel !

- Où est votre badge ?

- Ça y est, je suis furax ! hurla Mario en attrapant ses menottes. Les mains derrière le dos !

- Je n’ai pas de mains et de toutes façon, vous n’êtes pas poli…

Il n’eut pas le temps de finir sa phrase que Mario lui assénait une superbe droite. Tout en se massant le poignet, il ouvrit un tiroir où il trouva les dossiers qu’il cherchait.

- Juke, Karnill, Kebby… Ah ! Kelson.

Il lut son dossier à voix basse : Mari et père de deux enfants, diplôme en archéologie, vie tranquille en banlieue, pas de casier judiciaire…

- Ce n’est pas le coupable…

Soudain, une Goomba entra dans la tente. Mario la reconnu, c’était Goomélie.

- Mario ?

- Goomélie ?

- Pas le temps de poser des questions, on a trouvé un sarcophage et plusieurs squelettes de Koopas.

Les ouvriers parurent tout à coup intéressés. Mario ajusta sa veste et lança :

- Allons voir ça…

samedi 1 septembre 2007

Chapitre 3 : Tutankoopa

Un énorme sarcophage doré brillait devant les yeux ébahis de Mario, Koopek, Goomélie et une quarantaine d’autres archéologues. Sur le cercueil antique était écrit :

« Tutankoopa renaîtra et régnera de nouveau… »

Un frisson parcouru le dos de Mario. Il avait déjà vu cette tombe, cette inscription, cettes poussières…

- Ouvrez-moi cette boîte, ordonna Goomélie à deux Toads qui regardaient sans bouger.

- Non ! s’opposa l’ancien plombier. Il y a plus de dix ans, j’ai ouvert ce sarcophage et le mal qui y reposait en est sortit. C’est un démon qu’il y a là dedans !

- C’est ça, c’est ça…, se moqua la Goomba. Et il contrôle les Chomps aussi que tu vas me dire ?

- Comment tu le sais ?

- Assez rigolé, ouvrez-moi le cercueil.

Mario attrapa Koopek par le poignet et l’emmena dans la tente qu’ils avaient quittée précédemment. Les deux détectives allèrent s’installer derrière le comptoir où le Bob-Omb roupillait toujours, depuis qu’il avait reçu le coup de Mario. Soudain, ils entendirent un bruit provenant du chantier.

- Est-ce que ce que tu as dit était vrai ? sollicita Koopek à l’adresse de son partenaire.

- Oui, malheureusement. Ça va bientôt faire quinze ans que j’ai vécu cette histoire. J’étais avec d’autres coéquipiers, Goombario, Kooper, Bombette et j’en passe.

Un autre bruit se fit entendre, beaucoup plus sonore cette fois. Puis, des hurlements. Mario sortit de sa cachette et alla voir. Un réel chao régnait. Un énorme Koopa était sortit du sarcophage. Il portait un chapeau ridicule jaune avec deux languettes bleues et violettes. Un Chomp était sculpté sur son front. Le monstre tenait une énorme chaîne rouillée plantée dans le sol. Après une légère secousse et quelques craquements, le sable s’écarta pour laisser entrevoir un immense Chomp gris et poussiéreux. La bête n’avait plus que la peau sur les os et ses dents étaient jaunes et cariées. C’était loin d’être fini ! Une quantité impressionnante de Pokeys sortit du sol. Les grands cactus jaunes commencèrent à ramper vers les ouvriers qui courraient dans tous les sens. Puis, Koopek entendit des claquements sinistres derrière lui. En reculant vers Mario, il lui souffla :

- Ce ne sont pas des squelettes de Koopas… Enfin, si, mais… En fait, ce sont des Ossecs…

Le policier se retourna et vit les momies se déplacer lugubrement vers eux. Doucement, Mario sortit son pistolet et s’apprêta à le charger, puis :

- J’n’ai vraiment pas de bol aujourd’hui… J’ai oublié mon chargeur…

Par chance, Koopek aperçu un pot de fleur sur le comptoir. Ce n’était pas un pétunia, ni une jonquille, encore moins une rose. C’était une fleur de feu. La tortue l’attrapa et la donna rapidement à son partenaire qui l’avala d’une bouchée. Ensuite, ce fut un jeu d’enfant. Alors que les Ossecs s’arrachaient des côtes pour les balancer aux deux congénères, Mario lançait des boules de feu et les enflammait un par un. Par contre, à l’extérieur, c’était un vrai carnage. Le Chomp avait dévoré dix-huit archéologues et six autres s’étaient embrochés sur des Pokeys. Après avoir détruit les squelettes, Mario et Koopek coururent hors du chantier, accompagnés d’ouvriers ayant survécu. Parmi eux il y avait le professeur K. Tastroff, Goomélie et même le Bob-Omb du comptoir.

Pendant ce temps, Tutankoopa s’affairait à démembrer un pauvre Toad qui passait par là. C’est là qu’il aperçut Mario, au loin. Il faillit ne pas le reconnaître sans sa casquette, mais c’était bien lui.

- Lors de notre première rencontre, tu m’as délibérément humilié. Tu vas payer cher de ton insolence, sale vermine.

* * *

Bien que ce ne soit pas aisé de circuler en voiture dans le désert, c’était bien pire à pied. Combien de dunes est-ce que la troupe avait passé ? Personne n’avait compté, mais tous s’entendait pour dire qu’ils en avaient passé au moins trente. Pendant cette pénible marche, personne n’avait dit un mot. Puis :

- Ça commence à être long, se lamenta Morty, le Bob-Omb du comptoir.

- On sait, rappela Chix, l’un des Toads qui avaient ouvert la sépulture.

- Oh, taisez-vous ! ordonna Goomélie qui, à cause de ses petites jambes, traînait derrière.

- Ce n’est pas vous les pires ! ragea K. Tastroff. Moi j’ai du abandonner mon Ectoblast 4000 !

- Ce n’était qu’un aspirateur ! cria Chix.

- Ouais, un aspirateur qui m’a coûté quatre-vingt mille pièce de recherche ! C’est avec cette aspi’ que Luigi à chassé King Boo de son manoir !

Mario et Koopek, qui ne se prêtaient pas aux conversations des quatre autres, essayaient de téléphoner avec leur portable, mais rien n’y faisait : ils étaient beaucoup trop loin de la ville. Puis, sans avertissement, la sonnerie résonna du téléphone de Mario.

- Silence vous tous ! siffla Koopek.

Une sonnerie retentit. Deux sonneries. Puis, trois. À la quatrième, une voix vibra dans le combiné.

- Ici Albert DiPianto, que puis-je faire pour…

- Albert ! C’est Mario !

- Mario ? T’es où là ? On m’annonce qu’il y a de la pagaille aux ruines Sec-Sec. T’es pas dans le coup j’espère ?

- Eh bien, disons que… Ah, laisse tomber et envoie un hélico nous chercher. Retrace-moi sur mon GPS. On est à au moins trois kilomètres du chantier.

- D’accord. Mais qu’est-ce qui s’est passé ?

- Je t’expliquerai à notre retour…

jeudi 30 août 2007

Chapitre 4 : Madame la Reine

- Un pharaon de la quatrième dynastie ressuscité ? s’écria le chef de la police.

- Oui m’sieur ! opina Mario.

- Tu te moques de moi ?

- Non m’sieur ! Mais je veux qu’Armingo Kelson soit libéré.

- Attend…, vociféra Albert, ébahis, ce matin, tu voulais lui casser la gueule et là, tu veux le libérer ? T’as pris un coup sur la tête ou quoi ?

- Non, seulement j’ai réalisé qu’il ne pouvait pas avoir commis ce crime.

- N’importe quoi…

Soudain, la porte s’ouvrit à la volée, laissant entrer un Bob-Omb barbu. Morty.

- Alors, vous êtes vraiment policier ? dit-il.

- C’est ce que j’ai tenté de vous expliquer, soupira Mario en se prenant la tête à deux mains.

- Si vous m’aviez montré votre badge, on n’en serait pas là !

- Mais je vous l’ais montré, idiot !

- Et pourquoi ne l’ais-je pas vu ?

- PARCEQUE VOUS NE ME REGARDIEZ PAS ! hurla le détective, décidément très en colère.

- Pas la peine de crier ! riposta Morty.

Mario lui donna un coup de pied qui fit valser le Bob-Omb à trois mètres de là. L’homme s’apprêta à quitter la pièce, quand :

- Où vas-tu ? demanda son patron.

- Aux funérailles de Papi Champi…

* * *

Une dizaine de personnes étaient réunis sous la pluie autour du cercueil contenant le vieillard. Alors que Mario regardait la tombe descendre tranquillement sous terre, une femme toute de noir vêtu s’approcha de lui.

- C’est une vraie tragédie…, dit-elle.

- Peach, c’est toi ? reconnu le policier.

- Oui…, acquiesça la reine en versant une larme. C’est de ma faute… Je n’aurais pas du le renvoyer du château…

Puis, elle explosa de chagrin. Mario essaya de la réconforter en la serrant dans ses bras. Harik, qui avait accompagné sa femme, vit la scène. Jaloux, il s’approcha de l’homme et le bouscula.

- Je peux consoler MA femme tout seul ! mugit le roi.

- Toi, ta gueule, crétin, fit Mario. Si tu ne pensais pas seulement à toi, Papi Champi serait sûrement encore en vie !

- Tu es de la police, tu aurais du le protéger !

- Tu n’es qu’un lâche ! Et moi qui te croyais bon la première fois que l’on s’est vu. J’ai sauvé ton pays ! Et comment tu me remercies ? En me piquant ma princesse !

- Je ne te l’ai pas volé, c’est elle qui ne veut plus de toi !

- Retourne sur ton pois chiche volant et vas-t’en de mon royaume !

- Et tu crois qu’ils sont mieux vos champignons ? Je n’ai jamais vu pareille dégueulasserie !

Mario sauta au cou d’Harik, tandis que le curé essayait de calmer l’atmosphère. Peach pleurait de plus belle en tentant de séparer les deux hommes. Le détective se releva, satisfait, tandis que le roi gesticulait par terre, le visage en sang.

- Chéri ! gémit la reine.

- Tu te croyais beau, n’est-ce pas ? lança Mario à l’adresse du blessé. Maintenant tu ne l’es plus !

Puis, il cracha sur Harik et lui donna un coup de pied dans le ventre. Le policier quitta le cimetière la tête basse.

* * *

Il était temps pour Mario de mettre son plan à exécution. Cette nuit là, il se dirigea vers le château de Peach, arme au poing.

- Je vais le tuer cette enfant de salaud, se dit-il à lui-même.

Il pénétra dans le jardin, où le Yoshi de garde dormait. Il en profita et se rendit à une fenêtre ouverte. Il attendit que les deux Toads passent, puis se mit à courir silencieusement jusqu’à l’escalier en colimaçon qui menait au deuxième étage. En haut, un Toad munit d’une lance l’aperçut. Ce dernier essaya d’appeler du renfort, mais Mario lui sauta dessus en lui bloquant la bouche. En le reconnaissant, le Toad lui fit signe de retirer sa main. Mario obéit et le Toad lui dit :

- Monsieur Mario ? Que faites-vous ici ?

Remarquant son pistolet, le champignon comprit.

- Vous venez pour le tuer ? Le roi ?

- Oui…, murmura le détective, honteux.

- Il était temps ! Ce maudit Végésien déteste les Toads… Il nous prend pour ses esclaves. Je ne dirai rien, promis.

- Euh…, hésita Mario. D’accord.

Se relevant, le policier se faufila vers la chambre royale. La porte était verrouillée, mais il avait toujours la clé, même après s’être divorcé de Peach. Alors, il entendit du bruit provenant de cette même pièce. C’était une voix. Une voix reptilienne.

- Mettez-moi le feu les gars ! dit la voix.

Mario aurait juré avoir entendu Bowser, mais ce dernier était en prison depuis dix ans. Qui est-ce que ça pouvait bien être ? Alors, la voix de la reine se fit entendre :

- AHHHHHH ! Qui êtes-vous ?

- Votre pire cauchemar ! railla la voix en un rire sadique.

- NON ! LÂCHEZ-MOI ! cria Harik. AU SECOU…

Mario vit du sang couler sous la porte… Ensuite, l’alarme d’incendie se déclencha et des gicleurs au plafond commencèrent à noyer les couloirs. Les flammes brillaient dans le battant de la porte. Peach hurla et Mario, n’en pouvant plus, défonça la porte. Le policier prit la reine dans ses bras et aperçut Harik, gorge tranchée, couché au milieu du brasier. Mario se dépêcha de quitter le château, tandis qu’une horde de pompiers s’affairait déjà à éteindre le feu.

mercredi 29 août 2007

Chapitre 5 : Course sur la plage

Mario regardait le château. Bien que l’incendie soit éteint, de minces colonnes de fumées grises s’échappaient des fenêtres. Peach était allongée dans une civière, un masque à oxygène sur la bouche. Un Koopa avec un casque de pompier s’approcha du détective.

- On a trouvé le corps du roi. Il est calciné, mais je crois que ça n’empêchera pas une autopsie.

- Merci…, dit-il.

Une voiture s’arrêta devant Mario et Albert en sortit. Suivi de Koopek et Morty.

- Ah, pas lui ! se plaignit-il en voyant le Bob-Omb.

- Il a insisté pour venir…, répondit la tortue en levant les yeux au ciel.

- C’est vous qui avez mit le feu ? interrogea Morty à l’adresse de Mario.

- Non, ce n’est pas moi…

- Prouvez-le.

- Vous allez la fermer, oui ?

- Vous auriez pu sauver le roi au moins.

- Il était déjà mort à mon arrivé !

- Prouvez-le.

Mario lui donna un coup de pied. Alors que les policiers, ainsi que Morty, montaient dans l’automobile, Mario vit quelqu’un sur le toit du château. L’énorme silhouette encapuchonné sauta du toit et atterri derrière le palais. L’homme sortit précipitamment de la voiture et se mit à courir vers le bâtiment.

- Mario, cria Albert DiPianto, mais où vas-tu ?

Une fois derrière le château, le détective vit un tuyau sorti du sol. Il y entra et continua sa course dans le noir totale.

Ce n’est qu’une heure plus tard que Mario vit la lumière au bout du tunnel.

- Il était temps…, se dit-il en se frottant le front.

Autour de lui, une multitude de Piantas s’occupaient au commerce de fruits.

- Merde, je suis sur l’Île Delfino ! s’exclama le policier, éberlué.

Aveuglé par le soleil, il se dirigea vers la place Delfino. À côté de la statue, deux hommes discutaient, l’un étant celui aperçut sur le toit précédemment. Il parlait avec Pianteone qui avait été libéré de prison.

- Tu as le paquet ? demanda ce dernier, nerveux.

- Oui, assura l’autre de sa voix reptilienne.

Alors que les deux s’échangeaient un colis, Mario décida de passer à l’action. Déterminé à savoir qui se cachait derrière cette cape, il couru vers eux. Alarmé, le criminel s’enfuit en direction du port, laissant Pianteone derrière lui. Les deux coureurs passèrent plusieurs ruelles avant de monter vers les collines Bianco. Le bandit était très lent, alors Mario en déduit que c’était un Koopa, expliquant ainsi sa voix de reptile. D’ailleurs, la seule tortue rapide qu’il connaissait était Koopa Rapido.

Après avoir gravi plusieurs collines arpentées de chemins sinueux en gravier, les deux hommes débouchèrent sur un belvédère situé au dessus du port Ricco. Le Koopa fit une manœuvre suicidaire en se jetant au bas de la montagne, tandis que Mario préféra prendre les escaliers. Après quelques minutes de descente, le détective retrouva le mécréant se dirigeant vers les cargos. Puis, l’énorme Koopa disparu derrière un bateau. Mario essaya de le rattraper et monta sur un paquebot. Il vit le bandit entrer dans la cale, alors il le suivit. Une immense cage était installée au fond du bâtiment, entourée de tonneaux de toutes sortes. Il s’en approcha et vit que le cadenas qui verrouillait la cage avait été scié.

- Adieu, sale rat ! cria une voix derrière lui.

Il voulut se retourner, mais une force l’en empêchait. Alors qu’il entendait le cliquetis de la porte de la cale qui se barrait, un énorme et gluant tentacule vint se glisser à trois centimètres de son visage. Deux bras gigantesque le retenaient à la paroi de la cage. Alors, dans la pénombre, il vit le corps visqueux de son assaillant. C’était un énorme calmar tacheté. Ou plutôt un Bloups géant, comme il n’en existait que sur cette île. Il essaya de se défaire de son étreinte, mais en vain. Puis, il mordit fortement dans le tentacule qui lui serrait la gorge. Une coulée de sang mauve s’en échappa et le monstre, blessé, lâcha le policier. Mario se leva avec peine et tout en crachant le sang de la bête, il se dirigea vers la porte. Le Bloups rampait maintenant vers lui. L’homme essaya tant bien que mal d’ouvrir la porte, puis il chargea son pistolet. Il tira trois coups de feu sur la poignée et l’embrasure céda. À peine sortit de la cale qu’il reçut un coup de pied en pleine gueule, ce qui le fit trébucher dans les escaliers. En se massant le dos, Mario sauta au cou de son agresseur. Au moment où il allait découvrir l’identité du criminel, quelqu’un lui donna un coup derrière la tête. Mario perdit connaissance.

lundi 27 août 2007

Chapitre 6 : Kongo Bongo

Mario se réveilla. Il était sur le pont d’un bateau et il voguait sur les flots vers une île inconnue. Une énorme tête de gorille était sculptée dans le roc, à même la falaise.

- J’ai déjà vu cette île dans un magazine, pensa le policier. Mais oui ! C’est Kongo Bongo ! Le pays des Kongs…

Il essaya de manœuvrer le paquebot, mais rien n’y fit. Le bateau continua sa route vers l’île. Vingt minutes plus tard, il accosta sur une plage. Il débarqua et alla explorer la jungle. L’inspecteur avait à peine fait quelques pas dans la forêt, qu’il entendait du bruit venant de la plage, un peu plus loin que son cargo. Alors, il vit deux Toads occupés à fabriquer un radeau. Ils avaient rassemblés des bûches et les avaient collés ensemble. L’un d’eux monta dessus pour l’essayer et les bouts de bois s’éparpillèrent pour partir à la dérive individuellement.

- On aurait peut-être du les attachés ensemble…, dit l’un des Toads.

Mario se dirigea vers eux.

- Eh l’ami ! s’écrièrent les deux comparses.

- Qui êtes-vous ? demanda le détective.

- Moi c’est Tyler ! dit le premier.

- Et moi c’est Relyt ! dit l’autre. C’est Tyler, mais en l’envers.

- On est jumeaux, continua Tyler.

- Et on est des TOAD.

- J’avais remarqué, répondit Mario.

- On est des Toads, mais aussi des TOAD ! répéta Relyt.

- Hein ?

- Les TOAD, expliqua Tyler, ça veut dire Troupe Onirique Anti-Destruction. C’est une organisation secrète composée exclusivement de Toads.

- Et vous faites quoi dans la vie ?

- En fait, on résout des énigmes. On est comme des détectives !

- Et pourquoi tout me raconter si c’est une organisation secrète ?

- Euh…, réfléchit Relyt, ouais… J´en sais rien...

Alors que les trois amis discutaient, un vautour passa près d’eux. L’oiseau cracha une noix et Mario la reçut en pleine tronche. Il s’apprêta à lui tirer dessus, quand une banane apparût de nulle part pour percuter le rapace. Un gorille gris sortit de la végétation. Il resserra sa cravate rouge et alla voir les trois hommes.

- Que faites-vous dans MA jungle ? demanda le grand singe.

- Je vous renvoie la question, mon cher, rétorqua Tyler, sûre de lui. Que faites-vous dans VOTRE jungle ?

- Euh…, dit-il en regardant étrangement le petit champignon.

- Ah ha ! s’écria Relyt. Vous ne savez que répondre !

- Ils sont stupides ou c’est moi ? souffla le gorille à l’adresse de Mario.

- Ils sont stupides, répondit-il.

Le primate se présenta.

- Je suis Donkey Kong, mais appelez moi seulement Donkey.

- Salut Seulman Donkey ! dirent les jumeaux, en cœur.

- Mon nom c’est Donkey, un point c’est tout !

- Fallais le dire, dit Tyler. Salut Donkey Unpoincétou !

- Mon nom est Donkey et je suis le chef de cette île, répéta le singe en tentant d’ignorer les deux imbéciles.

- Mais je te connais ! s’exclama Mario. Il y a une trentaine d’année, tu avais enlevé ma petite amie Pauline. Et puis on s’est réconciliés et on a coursés en kart avec des potes.

- Ah oui ! Mario, c’est ça ?

- Oui. Mais dit donc, t’es tout gris ?

- Ouais, j’ai près de cinquante ans, c’est normal. Mais toi, comment tu fais pour avoir les cheveux toujours aussi bruns ?

- Ils sont teints, murmura le détective.

- Ho ! Ho ! Je vois ! Enfin… Allez, je vous invite chez moi. Même si ça ne me fait pas tellement plaisirs, dit-il en regardant les Toads.

* * *

Donkey Kong emmena Mario, Tyler et Relyt à sa maison, une cabane en bois construite en haut d’un bananier. Un chimpanzé d’une trentaine d’années et un vieillard jouaient aux échecs.

- Diddy, Cranky, qu’est-ce que vous faites là ?

- Chut, persifla le vieux singe, on jouent, ça se voit pas ?

- Ah, vous jouez aux dames ! s’écria Relyt.

- Non, on jouent aux échecs, idiot…, répondit Diddy en bougeant une tour.

- Au fait, C’était quoi ce vautour de tout à l’heure ?

- Un Necky. Il y en a plein ici. Banane ? proposa Donkey à Mario.

- Avec plaisir ! lança Tyler.

- Je ne parlais pas à toi, alors ta gueule, crétin ! se fâcha le gorille.

Alors que Donkey Kong se disputait avec Tyler et son frère, Mario vit un bateau volant traversé les cieux. Une échelle de corde tomba de l’engin, un crocodile y étant accroché. Le reptile passa par la fenêtre et frappa le policier au visage. Trois autres crocos passèrent par la fenêtre et commencèrent à immobiliser tout le monde.

- Où est la Noix de Coco Cristal ? questionna l’un des Kremlings en ligotant Cranky.

- De quoi tu parles ? beugla le vieillard. Tout le monde sait bien que les noix de coco sont en noix de coco et non en cristal. Le cristal c’est fait en cristal, mais les noix de coco sont en noix de coco. Si les noix de coco étaient en cristal, le cristal pourrait bien être en noix de coco et dans les horloges, on aurait plus « Quartz » d’écrit en tout petit, mais « Coconut » !

- T’essaie pas de m’embrouiller j’espère ? railla le reptile.

- Bien sûre que non…

Les quatre Kremlings montèrent les prisonniers dans le bateau volant…

jeudi 16 août 2007

Chapitre 7 : Le Croco Volant

Mario, Tyler, Relyt, Donkey, Diddy et Cranky furent emmenés dans une cellule à bord du Croco Volant, le bateau de King K. Rool. Alors qu’ils croupissaient dans le lugubre cachot, le crocodile vint les voir.

- Ainsi donk, j’ai enfin kapturé le Grand Donkey Kong…

- Vas te faire foutre, salopard ! ragea ce dernier.

- Koi ?

- Il t’as dit : Allez avoir une relation sexuelle sans préservatif, canaille, traduit Cranky.

- Kanaille ? Moi ? dit K. Rool en regardant le gorille avec sont œil bourré de tics.

- Ta gueule sale bouseux et mange de la merde ! cria Donkey.

- Koi ?

- Il t’as dit : Je vous prierais, Monseigneur, de bien vouloir fermer votre bouche et d’ingérer des excréments, répéta le vieillard.

- Tu vas arrêter de me traduire, Cranky ? Il comprend très bien ce que je lui dis.

- Tu parles quand même du philosophe sortit de l’asile qui s’amuse à mettre des « K » partout et à changer son nom…

- De koi parles-tu, le vieux ? questionna King K. Rool. Je ne change pas de nom…

- King K. Rool, Kaptain K. Rool et Baron Von K. Rooleinstein, tu penses que c’est quoi ? Des bananes ?

- Pourkoi tout rapporter aux bananes, le vieux ? Il y a les pommes aussi…

- Parce qu’on est des singes, pardi ! Et arrête de m’appeler « le vieux ».

- Mais tu es vieux, le vieux !

Alors que les deux se chamaillaient, les autres en profitèrent pour s’échapper. Donkey mena la marche, étant le plus fort. Deux Kremlings leurs barrèrent la route.

- Hep là ! On bouge plus !

Son coéquipier lâcha son arme et leva les mains en l’air.

- Mais non ! Quand je dit « On », ça veut dire « Eux ».

- Pourquoi t’as pas dit « Eux » alors ?

- Raaah, la ferme…
Il se retourna vers les évadés.

- Vite, on est pressé ! cria Donkey.

- Fallais le dire ! Passez !

Alors que les fugitifs lui passaient devant les yeux, le crocodile s’écria :

- Attendez, vous devez avoir une autorisation de King K. Rool pour vous enfuir.

- On en a une, acquiesça le gorille.

- Si vous en avez une, je ne vois pas pourquoi je vous retiendrais… Allez, filez !

- On devrais partir un club des imbéciles, commença Mario après avoir dépassé les lézards. Comme membres, il y aurait Tyler, Relyt, Morty, K. Tastroff et les deux Kremlings…

- C’est qui Morty ? demanda Donkey.

- Les jumeaux sont presque agréables comparativement à lui…

Le primate fit de gros yeux. Puis, le petit groupe continua sa marche périlleuse dans les couloirs sombres de l’engin volant. Ils croisèrent plusieurs Kremlings apparemment moins stupides que les deux premiers. Donkey réussit tout de même à les écarter. Après dix minutes, la troupe arriva au poste de commande, où deux Kremlings – un gros crocodile kaki avec un casque et une ceinture de l’armée et un très grand et très costaud crocodile bleu avec une crête de pointes sur le haut du crâne – s’affairaient à réparer la console qui servait à contrôler le Croco Volant.

- Clé à mollette, souffla le gros Kremling à son compagnon.

- Euh, c’est quoi une clé à mollette Klump ? demanda ce dernier.

- C’est l’outil gris avec une roulette et dont l’étau se resserre pour aller avec tous les boulons. Ah, et puis laisse-moi faire Krusha…

Le Kremling se retourna.

- D… D… Donkey… Donkey KONG ! cria le général Klump.

Aussitôt, derrière la porte, l’alerte était sonnée. Partout on entendait : KONG ! KONG !

Mario donna un coup de poing à Klump qui s’effondra le nez en sang. Il donna un autre coup, sur Krusha cette fois-ci. Le reptile reçut l’attaque sans brocher et se mit à rire d’un rire franc. Donkey Kong craqua ses doigts et lorsque Krusha se rappela des supplices que lui avait infligé le grand singe dans le passé, il s’évanouit.
- Même pas besoin de frapper avec ces crétins…, rigola le gorille.

King K. Rool arriva en trombe dans la salle des commandes, suivit de Cranky.

- K’AVEZ-VOUS FAIT, BANDE DE FIENTE SÉCHÉE ! Klump est le seul mékanicien du vaisseau ! Si le bateau n’est pas réparé, nous allons nous ÉKRASÉ !

La plupart des Kremlings voulurent se jetés à l’eau, bouées aux torses, oubliant de ce fait que le bateau volait. Les autres, plus intelligents, s’accrochèrent aux Neckys et se laissèrent porter par le vent.

- On ne sait pas nager ! s’exclamèrent les frères Tyler et Relyt d’une même voix.

- Vous êtes cons à ce point ? se fâcha Mario. Le navire VOLE, il ne FLOTTE pas ! Compris ?

- Mais on sait, connard ! s’indigna Tyler. Seulement, le Croco Volant sera bientôt au milieu de l’océan si personne ne le redresse !

Diddy et Cranky s’approchèrent de la baie vitré et virent avec stupeur qu’effectivement, le bateau se dirigeait vers la mer à une vitesse folle.

- On va crever…, sanglota Diddy en piétinant sa casquette.

King K. Rool se cacha dans un casier, Diddy se pencha sous sa casquette, Cranky regarda la scène sans broncher en maudissant le ciel, les jumeaux se sauvèrent par la porte de la cabine, tandis que Donkey et Mario essayaient de remonter l’appareil. Ils gagnèrent ainsi deux kilomètres. Suite à cela, ils s’écrasèrent dans le fleuve Champignon.

mercredi 15 août 2007

Chapitre 8 : Le Quartier Général des TOAD

Mario se réveilla dans un hamac. Tout d’abord, il crut que toute cette aventure n’avait été qu’un rêve, mais il se ravisa en voyant une tapisserie remplie de champignons multicolores, un ordinateur en forme de champignon et des photos de Toads un peu partout.

- Mais où suis-je ? murmura le policier à moitié endormie.

- Au QG des TOAD ! lancèrent Tyler et Relyt en entrant dans la pièce.

- Alors ? demanda Mario. On s’est écrasé ?

- Oui et nous t’avons sauvé la vie ! se vanta Relyt.

- Après s’être crashé, expliqua son frère, nous étions les seuls à ne pas être dans les vapes. Avant que les autorités n’arrivent – et surtout avant que le vaisseau ne coule au fond du fleuve – moi et mon frère vous avons pris un par un et emmené à notre Quartier Général !

Mario venait de comprendre que bien qu’ils ne soient pas des lumières, les jumeaux leur avaient sauvés la vie, au dépend de la leur.

- Je… je ne sais pas quoi dire… Je vous doit la vie… Comment vous remercier et surtout… comment me faire pardonner ?

- Te faire pardonner quoi ? questionna Relyt.

- De vous avoir traité de cons et de vous avoir méprisé…, avoua le détective, honteux.

- Ah, ça ! Mais c’est tout oublié, voyons ! Si tu savais le nombre d’insulte qu’on se fait dire par jour… Et elles sont bien pires que tout ce que tu as pus dire.

- Merci encore ! fit Mario en serrant les deux Toads dans ses bras.

- Euh…, bégaya Tyler, Oui, de rien, mais là, vois-tu, tu nous étouffes…

* * *

Les jumeaux guidèrent Mario jusqu’à la salle à manger, où un copieux petit déjeuner les attendait. La pièce était grande et une très longue table de vingt chaises était située au centre. De multiples peintures de Toads et des chandeliers jonchaient les murs. À la table se tenaient Donkey, Diddy, Cranky, King K. Rool, Klump, Krusha et plusieurs Toads. Parmi ces derniers, Mario reconnu Chix, l’un des Toads qui avaient ouvert le sarcophage de Tutankoopa.

- Chix ? Tu fais partie de leur troupe ?

- Ouais, mais comme c’est secret, j’en ai parlé à personne.

- Tu nous présente pas à tes amis, p’tit gars ? gémit Cranky à l’adresse du Toad.

- Oui, euh… je vous présente monsieur… ?

- Cranky, M. Cranky.

- Alors, je vous présente Cranky…

- MONSIEUR Cranky !

- Je vous présente M. Cranky, répéta Chix, sans conviction.

- Avec plus d’intonation, maintenant !

- Fermez-la, oui, merci ! cria le champignon, exaspéré.

- Je vais les présenter, dit Mario en s’asseyant face à Chix. Voici Donkey Kong, Diddy, K. Rool…

- KING K. Rool ! reprit ce dernier.

- Laissez-le finir, bordel ! beugla Chix.

- … Klump…, continua l’inspecteur.

- GÉNÉRAL Klump ! le coupa le militaire.

- Taisez-vous ou je vous tranche la veine jugulaire avec mes ongles d’orteils…

- … Krusha…

- C’est qui Krusha ? demanda le concerné.

- FERME-LA !! !

- C’était qu’une question, pas la peine de se fâcher…

- Et enfin, moi, Mario !

- LE Mario ? questionna K. Rool, étonné.

- LÀ C’EN EST TROP ! hurla Chix en plantant sa fourchette dans la main écailleuse du pauvre Kremling.

Le reptile cria si fort qu’un tableau accroché au mur tomba, tandis que le lustre du plafond valsa. Suite à cela, pendant que King K. Rool était à l’infirmerie, les Toads de la table se présentèrent comme étant respectivement : Alex, le chef de la Troupe Onirique Anti-Destruction ; sa femme Rita et son fils Bobby ; Spy, un espion, comme le disait son nom ; Gary, Roddolphe et Zack, de simples détectives sans diplôme ; Jazz, le cerveau du groupe et Felco, les muscles.

Le groupe dégusta un succulent repas constitué d’œufs, de bacons, de jambons, de saucisses, de crêpes et de fèves au lard.

- C’est la première fois que je mange ce type de mets au Royaume Champignon. D’habitude, je mange des pâtes et de la pizza…

- C’est parce qu’Alex est originaire du Québec, expliqua Rita, il nous fait donc goûter la nourriture typiquement Canadienne à chaque nouveau venus.

- Eh bien, Alex, je vous félicite, c’est tout à fait délectable !

- Merci bien ! répondit celui-ci.

- Tiens, vous n’avez pas l’accent Québécois ?

- Je vis ici depuis des années, c’est normal que j’ais perdu l’accent ! Oh, en passant, vous et vos amis êtes invités chez moi, ce soir, pour dîner et dormir.

- Merci infiniment ! Vous nous faites visiter ?

- Bien entendu ! Allez, suivez-moi. Vous verrez, tous le QG est construit sous terre, dans un réseau ingénieux de tunnels d’aluminium. Vous adorerez ça !

* * *

Après avoir parcouru plusieurs couloirs d’aluminium encombrés de tableaux, de meubles et de vases aux motifs de champignons, Mario et ses compagnons arrivèrent à l’appartement – ou plutôt au condo, étant donné la grandeur de l’habitation – d’Alex et Rita.

- J’ai adoré la visite, je vous remercie, dit Mario aux deux Toads. Au fait, Rita, continua-t-il en s’adressant à elle, pourquoi Bobby porte-t-il ces énormes lunettes rondes et comment s’est-il fait cette cicatrice au milieu du front ?

- Robert n’est pas myope ni presbyte et il porte une fausse cicatrice dessinée au feutre. En fait, précisa Rita en voyant le regard perplexe de son interlocuteur, Robert – ou Bobby, comme il veut qu’on l’appelle – idolâtre pour quelqu’un de différent chaque semaine. Quelqu’un de connu ; acteurs, personnages de films, de BD ou de romans. Par exemple, il y a un mois, il était James Bond, puis Luke Skywalker, et Kid Paddle, et enfin Tony Hawk. Mais il a déjà été Pikachu, Buzz Lightyear, Winnie l’Ourson, Frodon Sacquet, Pinocchio, Tintin, Dracula et j’en passe !

- Et cette semaine, si je comprends bien, il est déguisé en Harry Potter ?

- Vous comprenez vite, à ce que je vois, mon cher.

Suite à cette discussion sans grande importance, il y eu des festivités, sans grande importance non plus, puis les confrères se couchèrent, après un dîner bien mérité. Parmi les endormis qui rêvassaient sur des matelas à peu près confortables, personne ne se doutait de l’horreur qui allait se passer le lendemain…

mardi 14 août 2007

Chapitre 9 : Bombe au commissariat

Mario se réveilla brusquement. Il regarda sa montre. Elle affichait maintenant « 9 : 23 ».

- Merde, ils vont s’inquiéter au poste si je ne rentre pas travailler…, chuchota-t-il pour lui-même.

Il n’était pas allé travailler depuis vendredi et il était mardi. L’inspecteur avait congé la fin de semaine et il avait pris sa journée de repos auprès de son patron une semaine auparavant pour avoir congé le lundi suivant, c´est-à-dire la journée où Mario était au Quartier Général des TOAD. Son absence avait donc passée inaperçu. Mais il était supposé être au commissariat depuis plus d’une heure, maintenant…

Enfilant son pantalon en moins de temps qu’il ne le faut pour le dire, Mario courut vers la sortie du QG. Comme lui avait dit Alex, précédemment, l’échelle permettant de sortir sur la plage (Car le Quartier Général était situé sous le fleuve Champignon) se trouvait dans un pavillon jaune – avec des motifs de champignons, bien sûre – et circulaire. Le moustachu monta les échelons et atterrit sur la plage. Il voulut contacter un taxi, mais son téléphone était hors service depuis qu’il avait plongé dans le fleuve avec le Croco Volant. Il dû donc marché…

* * *

Armingo Kelson, malgré les recommandations de Mario, était toujours emprisonné au poste de police. Pendant qu’Albert DiPianto, le chef de la police, essayait de déchiffrer les trop nombreux documents traînant çà et là sur son bureau, le facteur, un Para-Troopa nommé Parakarry, déposa un mystérieux colis devant ses yeux.

- C’est quoi ? demanda le policier à l’adresse du reptile volant.

- J’en sais rien, répondit-il en haussant les épaules. C’est pour Armingo Kelson. Il travaille ici ?

- Il ne travaille pas ici, il moisit en cellule…

- Ah bon ? Cool, bon j’y vais ! Ciao !

Le Koopa s’envola par la porte.

- Cool ? Il est enfermé et c’est « cool » ? Aaaah, la jeunesse…

Il se leva et se dirigea vers la geôle du prisonnier. À peine à trois mètres d’Armingo, il s’arrêta net, intrigué par un bruit de plus en plus constant. Ne prêtant pas attention aux mouvements se faisant autour de lui et à Kelson qui le dévisageait, inquiet, il colla son oreille sur le paquet…

« Tic… Tac… Tic… Tac… »

Ne comprenant pas la situation, le détenu regarda Albert, insistant. Ce dernier ouvrit très grand les yeux, en signe de surprise, ne masquant pas la peur sur son visage. En un clin d’œil, le Pianta fit demi-tour et, bousculant ses comparses, il regagna son bureau en défonçant presque la porte.

* * *

Mario arriva devant le commissariat, haletant. Il regarda l’édifice, mais au moment où il voulut traverser la rue, tout explosa ! Le quart du poste de police vola en éclat, tuant deux piétons qui se tenaient près d’une fenêtre. Mario, horrifié, se rua vers les débris encore chauds de l’explosion. Seul un bureau avait sauté et personne n’avait été tué à part les deux piétons. Par contre, bon nombre de personnes, incluant policiers et civils, étaient gravement blessés. En fouillant les décombres à la recherche d’indices sur ce qui aurait provoqué l’incident, Mario et quelques autres de ses équipiers trouvèrent une boîte carbonisée enroulée autour de ce qui paraissait être un réveille-matin. Le détective continua de chercher, tandis que Koopek arriva, café à la main.

- Que s’est-il passé, bon sang ? s’exclama-t-il.

- Une explosion, ça se voit pas ? lança Mario d’un ton ironique.

La tortue voulut lui répondre quelque chose de plutôt arrogant, mais un détail le brusqua : derrière son ami, enfoui sous les déchets, Koopek reconnu la montre argentée de son patron. Par réflexe, il appela trois fois Albert DiPianto, mais celui-ci ne vint jamais. Priant le ciel, tandis que Mario le regardait, abasourdi par son comportement si nerveux, (Il n’avait pas remarqué la montre d’Albert) Koopek prit l’objet entre ses doigts, mais autre chose l’empêchait de le prendre entièrement. Il tira, une larme au coin de l’œil, et une main noirci se dévoila. Celle d’un Pianta.

lundi 13 août 2007

Chapitre 10 : Le message

Koopek se tournait les pouces, pendant que Mario essayait de se calmer avec un Démineur. La mort d’Albert DiPianto les avait profondément troublé, tout comme la cinquantaine d’autres policiers qui travaillait là. Albert avait été un patron exemplaire, mais aussi un ami fidèle. Maintenant, le Pianta était mort et les officiers faisaient tout pour se changer les idées. Le lendemain, un nouveau chef devait être nommé.

Après avoir perdu quatre parties d’affilées, Mario lâcha son Démineur, se leva et alla chercher le seul indice qu’avait laissé l’explosion : un carton brûlé contenant un réveil à moitié détruit. Il lança à son coéquipier :

- Et si ces trois meurtres étaient tous reliés ?

- Que veux-tu dire ? répondit Koopek.

- Il y a peut-être un lien entre les meurtres de Papi Champi, Harik et Albert…

- Peut-être, mais ça change quoi ?

Soudain, un Noki entra dans la pièce, qui se trouvait être le bureau de Mario.

- Un détenu tiens à vous parler, dit-il. Armingo Kelson.

- Il est toujours ici ? se fâcha le gros moustachu. J’avais dis de le libérer !

Ils suivirent le Noki jusqu’à la cellule de Kelson.

- Tu veux me parler ? demanda Mario en ouvrant le verrou de la prison.

- Oui…

Il emmena le Koopa jusqu’à son bureau, où ils s’assirent autour d’un café.

- Voilà, commença Armingo, je crois que la bombe n’était pas destiné à tuer DiPianto…

- Elle était pour qui, alors ? rétorqua Koopek.

- Pour moi…

- Quoi ? s’exclama Mario.

- Ce matin, j’ai vu DiPianto s’avancé vers moi avec un colis. Il a collé son oreille dessus et est reparti tout de suite vers son cabinet en courant. Ensuite, ça a sauté !

- Mais qui est-ce qui voudrait bien te tuer ? demanda le détective, perplexe.

- J’en sais rien…

Un Para-Troopa s’engouffra par la fenêtre ouverte.

- Yo, Mario ! J’ai une lettre pour toi ! s’écria la tortue.

- Parakarry, c’est toi ?

- Ouais ! Eh, ça a changé depuis ce matin ! On dirais qu’y a eu une bombe…

- Exactement…

- C’est vrai ? Ben merde… C’est cool ! Bon, j’me barre.

Parakarry repartit par où il était entré. Mario ouvrit l’enveloppe et pris le petit bout de papier qui s’y trouvait. Il y était inscrit :

« 3-1 3-2 »

- Mais qu’est-ce que ça veux dire, murmura Koopek.

- Trois…, pensa Mario, à voix basse.

- Quoi ? Qu’est-ce que tu dis ?

- Trois. Il y a quatre chiffres, mais le premier est « 3 », comme le nombre de meurtres, jusqu’à maintenant. Il faut aussi remplacé la mort d’Albert par celle d’Armingo, qui était originellement visé.

- Mais le « 2 » ? Et le « 1 » ?

- Hum…, réfléchit Mario. Les quatre chiffres sont divisés en deux groupes de deux. Le premier groupe représente peut-être les trois premiers meurtres et le deuxième représente ceux à venir… Mais alors, que veulent dire les autres chiffres ?

Koopek réfléchit quelques secondes, puis il s’écria :

- Mais oui !

- Quoi ? demandèrent Mario et Armingo en même temps.

- Regardez, dit-il en prenant une feuille de papier et en y écrivant les noms de Papi Champi, Harik et Armingo. Il y a un « K » dans Harik et dans Kelson, ça a peut-être un rapport…

- Et que fais-tu de Papi Champi ? répéta Mario, pas du tout convaincu de ce qu’avançait son ami. Il n’y a pas de « K » dans son nom…

- « Papi » n’est sûrement pas son prénom. Tu dois savoir son véritable nom, pas vrai ?

- Euh, je crois qu’il s’appelait Michaël Champi et on l’a surnommé « Papi » à cause de son âge.

- Attend, je vais vérifier, dit Koopek en s’asseyant devant l’ordinateur.

Le Koopa navigua un moment dans les archives, puis trouva enfin ce qu’il cherchait.

- Voilà, s’exclama-t-il. J’ai trouvé la fiche de Papi Champi et t’avais raison pour son nom, Mario, seulement…

- Seulement… ?

- Son nom s’écrit « Mikaël »…

dimanche 12 août 2007

Chapitre 11 : L’île Yoshi

« 3-1 3-2 »

- Alors, récapitulons…, dit Mario. Le « 3 » désigne le nombre de meurtre et le « 1 », le nombre de lettres « K » dans le nom des victimes. Ça veut dire que les trois prochaines victimes auront deux « K » dans leur nom !

- Ouais ! lança Koopek. Allez, au travail !

Le Koopa s’assit devant l’écran de l’ordinateur et chercha toutes les personnes ayant deux « K » dans leur patronyme. Il y avait une bonne vingtaine d’individus, ils avaient l’embarras du choix !

- Ne note que ceux que l’on connaît, sinon c’est trop, demanda l’ex-plombier. De toutes façon, si le crétin qui fait tout ça cherche à nous anéantir, il va s’en prendre à nos proches !

- Ok ! acquiesça son ami. Bon, ça donne ça : Karl Tastroff, Kamek, Kammy Koopa, Donkey Kong, Cranky Kong, Funky Kong, Kiddy Kong et… moi.

- T’inquiète, si tu reste avec moi, tu ne cours aucun danger.

- Je l’espère…

- Hum… Y a pas mal de Kong… T’as oublié King K. Rool, je crois.

- Non, son vrai nom c’est Korex Rool, donc un seul « K ».

- Korex ? Je comprends pourquoi il a abrégé en « K. Rool ». Bon, on peut enlever Kamek et Kammy, car ils sont sûrement dans le coup, étant donné que je soupçonne Bowser d’être l’organisateur de ce complot.

- Mais voyons, il est en prison ! Et il n’aurait jamais été capable de mettre au point cette énigme !

- L’un de ses fils, alors. Il en a huit, il a un large éventail de possibilité. On peut aussi enlever les Kong de la liste.

- Pourquoi ?

- Donkey et Cranky sont au QG des TOAD et Funky est en voyage avec Kiddy à l’île de Cinnabar, à Kanto.

- Et K. Tastroff ?

- À l’île Yoshi pour étudier la caverne Twhomp. Allez, il faut s’y rendre ! Et vite…

* * *

L’avion atterrit non sans fracas sur la pointe de l’île Yoshi. Une horde de petits lézards envahit l’aéronef, tandis que Mario débarquait de l’engin, suivit de Koopek et Armingo. Des « Yoshi ! » fusèrent de partout, accompagnés de « Pom ! Pom ! » de temps en temps. Sous un chêne, un très vieux Yoshi regardait la scène cocasse. C’était Yoshi, LE Yoshi, celui qui avait donné son nom à la race, celui qui avait servis de monture à Mario de si nombreuses fois. Les trois hommes s’approchèrent tant bien que mal du dinosaure.

- Salut toi, comment ça va, vieux frère ? lança Mario à son vieil ami.

Le reptile se contenta de sourire avec joie. Les Yoshis ne savaient pas parler. Heureusement, Mario avait appris à parler leur langue. Le vieux lézard fit signe aux trois nouveaux venus de le suivre.

À travers une jungle luxuriante truffé de piège, les quatre amis marchèrent. À plusieurs reprises, ils durent se débarrasser de Fuzzys ou de Bobos, abondants sur cette île. Yoshi expliqua, toujours dans sa langue natale, que le professeur Tastroff était allé à la caverne Twhomp pour y découvrir un passage menant au volcan Twhomp, l’ancienne demeure du vieil homme.

Après une heure de pénible marche dans les buissons touffus de la forêt, ils arrivèrent à la grotte.

- AH ! MAUDITE POUSSIÈRE ! cria une voix à l’intérieur. Y’en a mare, c’est tout sale, ici ! On se croirais dans une caverne !

- Vous êtes dans une caverne, Prof, vociféra Mario en entrant dans la cavité rocheuse.

- Ah, mais oui, vous avez raison, mon cher, ceci est une caverne ! Intéressant… C’est donc pour cela que ça se nomme « caverne Twhomp »… Vous êtes perspicace, Mario. Oh, Luigi, ton frère est venu te visiter !

- Quoi ? Luigi est ici ?

- Bien sûr que je suis là ! lança une voix derrière lui.

- Luigi ! Ça fait si longtemps ! J’ai essayé de t’appeler sur ton portable, t’as changé de numéro ou quoi ?

- J’ai plus de portable, tu dois me téléphoner au « 17-88-43-90 ».

- C’est pas le numéro de l’exterminateur, ça ?

- Ouais, c’est ça mon job, maintenant.

Pendant ce temps, quelqu’un se tenait sur une branche d’arbre et observait les deux frères.

- Hum, mon énigme n’était peut-être pas assez dure…, dit-il de sa voix grave. Et si je faisais d’une pierre deux coups ?

Le personnage descendit de son perchoir et se dirigea vers le côté de la caverne, en prenant soin de ne pas se faire voir. Prenant de l’élan, il fonça droit sur le mur de pierres. D’un solide coup d’épaule, il réussit à provoquer un éboulement.

- Qu’est-ce qui ce passe ? pleurnicha Luigi en regardant le plafond s’effriter.

- Vite ! cria son frère en l’attrapant par le poignet. On doit sortir d’ici !

- Trop tard…, souffla Kelson en voyant l’entrée de la grotte obstruée par de gros rochers.

- MERDE ! ragea Koopek. On fait quoi maintenant ?

Yoshi pointa Karl Tastroff.

- Prof, gesticula Mario, vous êtes notre seule chance : vous devez trouver le passage menant au volcan, la caverne va bientôt s’effondrer.

- D’accord, suivez-moi, vite ! répondit le vieillard.

Le petit homme les conduisit à une vaste salle, tandis que de gros cailloux tombaient çà et là. La pièce était de forme rectangulaire avec un petit escalier au fond. Les marches menaient à une énorme pierre grise et carrée. Le bloc de ciment était hérissé de pointes et couvert de lichen. Mario s’avança hâtivement et souffla sur la brique pour enlever la poussière. Ensuite, il écarta la mousse verte qui poussait partout sur la roche. Le policier tâta une petite fissure au bas de la pierre.

- Bonjour, inconnu, dit la brique en ouvrant les yeux et en faisant sursauter tout le monde.

Mario réalisa qu’il venait de réveiller le Twhomp qui gardait le passage en lui touchant la bouche.

- Désolé de vous importuner, mais la grotte va s’écrouler et nous devons emprunter ce couloir que vous gardez.

- Bien sûr…, acquiesça le bloc de granit.

- Ah, merci de tout…

- Vous passerez après avoir répondu à trois questions que je vais vous poser.

- On n’a pas le temps, la grotte s’effondre ! Y a des pierres qui tombent de partout, je vais pas répondre à vos questions !

- Première question : Combien y a-t-il de dents dans la bouche de Goomba…

- Deux, lança nerveusement l’inspecteur.

- …Rito.

- Merde, Goomba-Rito a quatre dents…

- Je vous laisse une chance, cette question ne compte pas, mais écoutez toute la question, la prochaine fois : Qui a gagné la coupe Spécial au Mario Kart Tournament, en 2014 ?

- Allez, grouille ! beugla Luigi. J’ai fait dans mon froc…

- Euh… Ah oui ! C’était Waluigi.

- Bien… Deuxième question : Quel évènement à marqué le 18 mai 2010 ?

- Merde, murmura Mario en se prenant la tête à deux mains, j’en sais rien…

- Une invasion de Pikmins ! cria Luigi. C’est d’ailleurs moi qui les ai exterminé !

Mario regarda son frère, un sourire aux lèvres.

- Bien… Maintenant, plus difficile : Je suis meilleur que les Twhomps, je suis pire que les Whomps, les pauvres m’ont, les riches ont besoin de moi et si on me mange, on meurt. Qui suis-je ? Je signale aussi que si vous n’avez pas la bonne réponse, de un, je ne vous laisse pas passer, de deux, je vous écrase.

Mario réfléchit, puis au bout de cinq minutes, il vociféra :

- Rien !

- Quoi ? dit le gardien en levant un sourcil, surpris.

- Rien n’est meilleur qu’un Twhomp, rien n’est pire qu’un Whomp, les pauvres n’ont rien, les riches n’ont besoin de rien et si on ne mange rien, on meurt !

Sans dire un mot, la brique se souleva au dessus de l’entrée du passage, laissant le groupe passer sous lui. Pas une seconde ne se passa sans qu’il pense à se laisser tomber. Les compagnons avancèrent dans le tunnel, tandis que la caverne s’écroulait derrière eux.

samedi 11 août 2007

Chapitre 12 : Le second message

Mario, Koopek, Armingo, Luigi, Karl et Yoshi arrivèrent enfin au volcan, après presque trois heures de marche. L’atmosphère était très lourde dans la montagne. Tout en s’épongeant le front, Luigi dit à son frère :

- Ça ne te rappelle pas des souvenirs ?

- Oh que si ! répondit-il en pensant à ces moments pénibles avec les bébés.

Soudain, un tout petit Twhomp tomba à quelques centimètres de Koopek.

- Sauvez-vous ! dit-il. Les Whomps sont là !

Puis, une énorme plaque de granit écrasa le petit cube de pierre. Le monstre se releva : c’était un Whomp, un caillou rectangulaire avec de touffus sourcils, de minuscules membres et un pansement sur le dos.

- QUE FAITES-VOUS ICI ? hurla le Whomps à l’adresse de la troupe.

- Nous voulons seulement sortir d’ici, expliqua Mario.

- C’EST LA GUERRE, ICI ! SI VOUS CREVEZ, C’EST PAS DE MA FAUTE.

- Nous ferons attention, je vous le promets.

- AU FAIT, VOUS ÊTES AVEC NOUS OU AVEC LES TWHOMPS ?

- Avec vous, bien entendu…

Le groupe continua son périple dans le chaud volcan, alors que le Whomp les regardait d’un œil sévère. Partout autour d’eux, il y avait des briques qui se bataillaient. Le roc volait en éclat dans tous les sens, tandis que Mario et ses amis essayaient de traverser le champ de bataille. Ils arrivèrent à un gigantesque Twhomp qui servait d’ascenseur, en plein milieu de la montagne de feu.

- Bonjour, salua le bloc de ciment. Vous voulez monter ?

- Oui, merci, répondit Armingo.

- Vous devriez nettoyer, lança Tastroff, dégoûté, on dirait un champ de bataille.

- C’est un champ de bataille, Prof, dit Mario, découragé.

- C’est ça, c’est ça ! Et toi, tu es le célèbre Super Mario ? Non mais… Tu veux te moquer de moi ? Ça t’amuse de rire de l’âge d’or comme ça ?

- Allez, montez…, ordonna le Twhomp.

Après quelques minutes, ils arrivèrent au sommet du volcan, le cratère. Alors qu’ils disaient au revoir à leur nouvel ami, Koopek remarqua qu’un petit papier jauni était scotché sur l’une de ses pointes.

- Qu’est-ce que vous avez là ? dit-il en pointant la feuille de papier.

- Oh, c’est ce Koopa qui me l’a collé tantôt…

Koopek le lu.

« 1-4-5-18-19-20
Il y aura des morts »

- Une autre énigme…, souffla la tortue. Il ressemblait à quoi ce Koopa ?

- Eh bien, il était très gros, il avait des pics sur sa carapace, des cornes et des cheveux roux.

- Bowser…, chuchota Mario.

- Il est en prison, répliqua Koopek.

- L’un de ses fils, alors !

- Ta gueule et appelle un hélico.

* * *

Mario pénétra dans son bureau et s’assit sur sa chaise. Koopek entra à sa suite, puis ce fut Armingo. Koopek sortit le papier de sa poche et le donna à son coéquipier.

- Que veulent dire ces nombres ? demanda Mario.

- Dans l’hélico, j’ai commencé à déchiffrer le message. Je crois que les nombres correspondent à une lettre. Par exemple, le « 1 », c’est le « A », le « 4 », c’est le « D », et ainsi de suite. J’ai d’abord pensé qu’en ne prenant que ces lettres, ça me donnerais un indice, mais ça donnais : ADERST. Puis, j’ai remarqué que ces lettres étaient toutes dans la phrase du dessous. J’ai donc mis les lettres dans l’ordre qu’elles sont présentées dans le message. Ça donne, encore une fois, quelque chose d’incompréhensible : ARADESRTS. Alors, j’ai pensé effacé les lettres du message et ça a donné : ILYUMO. Ça veux rien dire, alors je crois que c’est seulement pour nous embrouiller qu’il a écrit cette connerie…

- Non, attendez, intervint Armingo Kelson, ça me dit quelque chose, Ilyumo… Oui, c’est une ville de Végésia, là où est détenu Bowser…

- Comment j’ai fait pour oublié…, gémit Mario. Allez, on y va !

vendredi 10 août 2007

Chapitre 13 : Visite à Ilyumo

Mario, Koopek, Armingo et K. Tastroff roulaient en voiture depuis une heure. Ils se dirigeaient vers le royaume de Végésia où tout le pays était en deuil, suite à la mort du roi Harik.

- Pourquoi avez-vous insisté pour que je vienne ? gémit Karl.

- Car vous êtes en danger, Prof, expliqua Mario.

- Et pourquoi ça ?

- Votre nom comporte deux « K », continua Koopek, qui conduisait la voiture. Le tueur assassine ceux qui ont deux « K » dans leur nom. C’est simple, non ?

- D’accord, répondit le vieillard, mais il n’y a qu’un « K » dans mon nom : Karl Tastroff !

- Et le « K. » de K. Tastroff ? vociféra la tortue. Votre nom, c’est Karl K. Tastroff, non ?

- Mais non ! C’est seulement Karl Tastroff ! Le « K. », c’est pour « Karl »…

Koopek appuya sur le frein, dérapa, et failli s’écrasé dans un fossé.

- QUOI ? fit le Koopa en faisant sursauté tous les passagers.

- Quoi ? s’étonna Mario. Tu croyais qu’il s’appelait Karl K. Tastroff ?

- Ben oui…

- Alors…, commença le détective, ça veux dire que l’on protège ce crétin pour rien ?

- C’est qui le crétin ? se fâcha Tastroff.

- Je croyais que…, balbutia Koopek. Oh merde, quelle gourde !

- Allez, persifla Armingo, appuie sur le champignon, j’ai hâte d’arriver à Ilyumo.

Le groupe continua la ballade. Au bout d’un demi kilomètres, ils arrivèrent à un panneau souhaitant la bienvenue à Végésia.

- ARRÊTE-TOI ! ordonna Mario à son ami.

- Quoi ? fit-il.

Puis, Koopek vit ce que Mario avait aperçut. Il arrêta l’automobile et sortit. Un gorille gris était suspendu par le cou au panneau de bienvenue. C’était Donkey Kong.

- Bordel de merde…, ragea Mario. Ça devient vraiment grave… On croyait que le Prof serait le prochain, tandis que Donkey se balançait au bout d’une CORDE !

Le policier s’agenouilla sur la route et commença à pleurer.

- Mais que veut-il ? Si c’est moi qu’il veut, pourquoi ne pas me tuer tout simplement ? Et maintenant, c’est toi le prochain, continua t-il en regardant son coéquipier. Mais t’inquiète, je te protègerai…

- Merci, Mario…

Les deux amis se donnèrent une poigné virile, puis, sous les yeux des deux autres, ils se serrèrent dans leurs bras. Essuyant une larme, Mario rembarqua dans le véhicule, prit son talkie-walkie et appela une ambulance. Ensuite, ils repartirent vers Ilyumo, sous le regard d’un inconnu voilé d’une cape.

* * *

Ilyumo était une toute petite ville Végésienne, tellement petite qu’on aurait dit un village. Néanmoins, l’une des plus sûre prison du royaume s’y trouvait : là où Bowser était incarcéré. Le reptile était emprisonné depuis dix ans sous haute surveillance. Il avait l’une des plus grandes cellules, à cause de sa taille, mais l’une des plus piteuses, aussi. Sa peine s’élevait à vingt-cinq ans sans possibilité de liberté conditionnelle. Il n’avait même pas le droit aux visites ! Bowser ne voulait plus travailler dans le domaine de la criminalité, c’est pourquoi il voulait payer sa dette envers la société et passer les quinze années qui lui restait en prison. En dix ans, il avait réussit à gagner le respect de tous les prisonniers et même des gardiens.

Mario poussa la porte menant au commisariat.

- Puis-je parler à M. Bowser Koopa ? dit-il à la secrétaire, tout en lui présentant son badge.

- M. Koopa n’a pas le droit aux visites, répondit la petite Végésienne, désolé.

- Mais je suis policier ! Je dois lui parler, je suis l’inspecteur Mario Mario, vous ne pouvez me refuser le droit de le rencontrer !

- Je suis désolé, je ne peux pas vous laisser passer.

- Écoute, poulette, invectiva Koopek, c’est pour une enquête pas très commode, alors soit tu nous laisses passer, soit je te mets en taule pour non-coopération avec deux flics. C’est Ok ?

- Bon, attendez-moi, je vais chercher le directeur Ozvald.

Un homme avec de gros yeux globuleux, un crâne chauve et un sourire mesquin arriva.

- Que voulez-vous ?

- On veut la permission d’aller au pénitencier pour questionner un détenu, expliqua Mario.

- Lequel ?

- Bowser Koo…

- PAS QUESTION ! Ce reptile est dangereux ! Vous pourriez être un complice, qui sait ? Vous êtes peut-être corrompu…

- Moi ? Complice avec ce sale lézard ? Vous divaguez ! Savez-vous qui je suis ?

- Non, qui êtes-vous ?

- Mario Mario pour vous servir !

- Mario ? LE Mario ?

- Oui, LE Mario.

- Vous avez une carte d’identité ? Merci… Oh… C’est vraiment vous ? Eh bien, quel honneur ! J’en suis grandement enchanté.

- Moi de même, répondit le policier en serrant la main droite de son interlocuteur.

- Mademoiselle, murmura le directeur à sa secrétaire, faites-moi penser de ne jamais laver cette main.

- Oui, Monsieur.

L’homme conduit le groupe jusqu’à une porte menant derrière le poste de police. Il y avait là un grand ravin et un ascenseur. Armingo jeta un coup d’œil par-dessus la clôture qui entourait le trou et vit un énorme bâtiment tout en bas, à environ cinquante mètres du sol.

- Wah ! C’est gigantesque ! lança-t-il.

Ozvald pénétra dans l’ascenseur, suivit de Mario, Koopek, Armingo et Karl. Le directeur appuya sur une série de boutons jaunes et l’élévateur commença à descendre tranquillement. Au bout de cinq minutes, ils purent sortir et contempler les solides murs de pierre surmontés de barbelés et les tours de garde de la forteresse. En voyant leur patron arriver, les gardes ouvrirent les lourdes portes d’acier. Puis, la troupe entra dans la bâtisse, la prison d’Ilyumo.

jeudi 9 août 2007

Chapitre 14 : Le pénitencier

Tous les plus grands criminels de l’histoire du royaume Champignon et Végésia résidaient à la prison d’Ilyumo. Ainsi, alors que Mario et ses comparses se rendaient à la cellule la plus éloignée, ils firent la rencontre de plusieurs méchants que le détective avait vaincu. Wart, le roi Goomba, le roi Boo, le roi Bob-Omb, Flora Piranha, Mouser et Pianteone étaient là. Ce dernier, en apercevant Mario, s’écria :

- Hé ! Sors-moi de là, siouplais !

- Pas question ! Mais alors, tu t’es fait arrêter ? demanda-t-il d’un air narquois.

- Ben oui, alors que je traversais la frontière, deux douaniers, des Koopas, m’ont demandés mon passeport. Je leur ai dit que depuis que le royaume Champignon et Végésia avait fusionnés, on n’avait plus besoin de passeport, et là, ils m’ont arrêté ! C’est con, non ? Ils voulaient me libérer sous caution, mais en voyant mon dossier, ils m’ont envoyés ici, avec tous ces pervers qui ne pensent qu’à assouvir leurs besoins sexuels. T’entends ça, Matt ? J’suis copain avec un flic, alors ne t’avises plus de me toucher, compris ?

- Ta gueule, connard ! lança son voisin de cellule, un Pianta à la carrure d’athlète. Tu voudrais pas que je te refasse ce que je t’ai fait dans les douches, hier, n’est-ce pas ?

Mario continua son chemin sans tenir compte de la bagarre qui avait débuté derrière lui. Koopek s’approcha de son coéquipier :

- Pauvre Pianteone…

Puis, il s’esclaffa d’un rire franc.

Après plusieurs minutes de marche dans les sombres couloirs du pénitencier, ils arrivèrent finalement à la geôle de Bowser.

- Koopa, t’es demandé, lança sèchement le gardien, l’un des seuls à se méfier de lui.

- De la visite ? siffla le reptile d’une voix glaciale. Je croyais que je n’en avais pas le droit ?

- C’est une exception ! affirma Mario.

La tortue sortit de la pénombre et vint accueillir ses visiteurs.

- Mario ? dit-il joyeusement.

Ce dernier, qui s’attendait à ce que Bowser soit agressif envers lui, fut plutôt surpris.

- T’es content de me voir ?

- Ça alors, quelle question ! Bien sûr que oui, pardi ! Ça fait si longtemps…

- Bon, allez, viens, j’ai des questions à te poser.

- Toi aussi, viens, dit le gardien en ouvrant la cellule voisine, celle de Kamek. Y a un type pour toi.

L’homme conduit le sorcier à la salle des visites, tandis que Mario, Bowser et les autres se mirent en route pour une pièce tranquille que l’on leur avait réservée. Le détective s’assit à une table carrée, Bowser s’installa devant lui et les trois autres comparses se mirent autour d’eux.

- Je suis heureux d’apprendre que tu es devenu plus civilisé et que tu ne m’en veux plus, débuta Mario.

- Je ne t’en ai jamais voulu, continua le Koopa, comment pourrais-je te reprocher de vouloir retrouver ta femme ?

- Ce n’est pas ma femme, enfin, ce n’est plus ma femme…

- Ah bon ? Que s’est-il passé ? Vous étiez fais l’un pour l’autre !

- Bof, elle est partie avec un autre… Allez, ne changeons pas de sujet, j’ai des questions pour toi.

- Vas-y !

- Tu sais qu’il y a eu quatre meurtres, ces derniers temps ?

- Non, je savais pas… Qui sont morts ?

- Papi Champi, Harik, Donkey Kong et mon patron, Albert DiPianto.

- Et tu me soupçonnes ?

- Pas toi, mais peut-être un de tes enfants.

- En fait, rajouta Koopek, il pensais que c’était toi, mais comme tu es ici, dans la prison la plus sûre des deux royaumes, il a pensé que t’avais peut-être manigancé le coup avec tes enfants. Comme t’as pas droit aux visites, ça m’étonnerais que tu sois le coupable, n’est-ce pas, Mario ?

- Ouais, je t’ai sûrement jugé trop vite…

- Autre chose ? demanda Bowser.

- Oui, dit l’ex-plombier, tiens, ce sont les messages que l’assassin a laissés derrière lui.

Le Koopa examina attentivement les énigmes, puis s’écria :

- Il n’y qu’une personne au monde pouvant résonner ainsi !

- Qui ? s’exclamèrent les quatre autres en chœur.

- Mon fils, Ludwig Von Koopa !

- Hum, mais d’après la description d’un Twhomp que l’on a rencontré, continua Koopek, le coupable te ressemblerait trait pour trait…

- Bowser Jr. ? Impossible, il est mort…

- Mort ? s’étonna Mario.

- Oui, il était aux ruines Sec-Sec, dans un temple, et ça s’est effondré sur lui… Ils n’ont jamais retrouvé le corps, seulement son foulard et l’une de ses cornes. Au fait, tu penses pouvoir me faire sortir de taule, je commence à en avoir marre. Je crois que j’ai payé ma dette, je n’ai plus aucun vice, demande aux gardiens, je suis devenu doux comme un agneau !

- Hum…

- Et je pourrais contribuer à l’enquête !

- Dans ce cas, j’en parlerai à Ozvald, il semble m’adorer. Je songe même à fonder un fan-club !

Soudain, une alarme retentie.

- VITE ! cria un gardien. ATTRAPEZ-LE ! IL A TUÉ KAMEK !

Lorsque Mario entendit le nom de la victime, il frémit. Il était ici ! Bowser était donc indubitablement innocent. Sur ces pensées, il sortit de la pièce et se dirigea vers la salle des visites. Un cadavre de Magikoopa gisait par terre, tandis qu’un homme encapuchonné se sauvait en frappant les gardiens qu’il voyait. Mario se mit à sa poursuite.

mercredi 8 août 2007

Chapitre 15 : La fuite

Mario courrait toujours, à la poursuite de l’assassin. Le fugitif défonça facilement le grillage de l’entrée et sortit de l’édifice. Les gardes sur leurs tourelles essayèrent de l’arrêter à coup de tranquillisants, mais rien n’y fit. Ils essayèrent avec des fusils à pompe, mais la peau écailleuse du reptile était si dure que même un diamant se serrait brisé à son contact. Sa lourde cuirasse était toujours intacte lorsqu’il tenta de percer la muraille de pierre avec son dos. Sous l’effet des pointes, le mur céda.

Pendant ce temps, la plupart des détenus se sauvèrent. En effet, le Koopa avait brisé tous les barreaux en se sauvant. Ainsi, les grands criminels, comme Wart, Pianteone et Flora Piranha, réussirent à s’échapper.

* * *

- Donkey est mort ! lança Alex, le chef des TOAD, en jetant le journal sur la table.

- Je lui avait dit de ne pas porter cette stupide cravate ! beugla Cranky. Elle était si laide que moi aussi j’aurais tué pour ne plus la revoir !

- C’était mon meilleur ami…, sanglota Diddy en jetant son couvre-chef par terre.

- C’est dommage, souffla K. Rool, je voulais le zigouiller moi-même !

- C’est pô juste ! bouda Bobby, le fils d’Alex et Rita.

- Titeuf, n’est-ce pas ? demanda Klump.

- Oui…

- Allez, persifla Alex, il faut se remuer un peu ! Nous allons enquêter sur ce meurtre. Felco, Jazz, Rodd, Gary, Zack, direction Ilyumo !

* * *

Mario vit le meurtrier prendre l’ascenseur. En lançant des jurons, il essaya d’escalader la paroi du ravin, mais, hélas, il n’en fut pas capable. C’était le but, pour empêcher les prisonniers de s’évadés. En fait, le Koopa avait eu de la chance, car quelqu’un venait de descendre avec l’ascenseur, sinon il n’aurait pas pu monter. Alors, le détective vit un Wiggler volant traverser les cieux. Il prit un gros caillou et le lança de toutes ses forces. Le projectile frappa le papillon de plein fouet. En rage, l’insecte piqua du nez en direction de Mario. Le policier sauta sur le dos du Wiggler au moment où celui-ci allait le percuter.

- Vole ! dit-il au papillon. C’est lui qui t’as lancé cette pierre.

- Ah bon ? ragea le Wiggler. Il va me le payer cet enculé !

Puis il fonça sur le fugitif qui courait maintenant dans la ville. Il avait, bien sûr, prit le soin de faire descendre l’élévateur pour permettre aux autres prisonniers de s’évader. Le Koopa traversa les limites de la ville et se dirigea vers la plaine. Alors qu’il gravissait une colline, un hélicoptère lui passa au dessus de la tête. L’engin fit quelques mètres, puis fit demi-tour en direction de la tortue. Enfin, l’appareil atterrit devant lui, alors que Mario arrivait sur le Wiggler. Toujours en colère, le papillon fonça tête première vers le fuyard et l’hélico, sans regarder devant soi. Le policier eut juste le temps de sauter de sa monture, avant que celle-ci ne se fasse déchiqueter par les pales de l’hélicoptère.

- Bon sang ! s’exclama Mario en tombant par terre et en voyant le Wiggler se tuer sur les hélices.

- Oups…, s’écria Alex en sortant de l’engin volant. Il est con, pourquoi a-t-il chargé dans mes pales ?

- DÉGAGEZ ! hurla le Koopa encapuchonné à l’adresse de ceux qui se trouvaient dans l’hélicoptère.

Aussitôt, Felco sortit de l’appareil et montra ses muscles.

- T’es sûr de vouloir me défier ?

Le fuyard assena un violent coup de poing dans le ventre du pauvre Toad. Ensuite, il jeta tout le monde hors de la machine. Il prit les commandes et décolla.

- REVIENS, CONNARD ! cria Mario.

- Laisse tomber…, marmonna Alex.

Derrière eux, Koopek, Armingo, Karl et Bowser s’amenaient.

- Mario ! lança Koopek. Regarde ce qu’il y avait sur la dépouille de Kamek !

- C’est quoi ? Encore un message ?

- Oui, mais différent des autres.

- Que c’est sale, une prison ! s’exclama K. Tastroff.

- Ferme-la ! persifla Koopek. Bon, regarde ça, tu vas comprendre…

« Devine qui est le prochain… »

- Oh…, maugréa son coéquipier.

- Tu comprends ? C’est moi le suivant…

mardi 7 août 2007

Chapitre 16 : Le manoir de Ludwig

Une fois de plus, Mario et ses acolytes durent retourner au commissariat par voix aérienne. En effet, le détective avait, encore une fois, appelé un hélicoptère. En fait, il en avait fait venir deux, à cause du nombre élevé de personnes à transporter. Le premier engin contenait Mario, Koopek, Armingo, K. Tastroff et Bowser et le second transportait Alex, Felco, Jazz, Zack, Gary et Roddolphe. Après une heure de vol, ils arrivèrent à bon port.

- Allez, Columbo, faut résoudre cette enquête ! lança Bowser.

- Notre premier suspect est ton fils, Ludwig, répondit Mario. Où habite-t-il ?

- J’en sais rien…

- Je vais chercher dans la base de données, dit Koopek en s’asseyant devant le PC.

Les autres continuèrent de discuter, pendant que la tortue recherchait le nom de Ludwig. Soudain, une fenêtre s’afficha pour indiquer qu’un nouveau courriel avait été envoyé. Surpris, Koopek cliqua sur la fenêtre et une page Internet apparut : celle de Hotmail. Il appuya sur le nouveau message et ce qu’il vit et entendit le laissa perplexe. En effet, un puissant rire gras sortit des haut-parleurs, tandis que sur l’écran s’affichaient de grosses lettres rouges. En entendant le son grave qui s’échappait des haut-parleurs, Bowser reconnu son rire. Mario se leva et se dirigea vers l’ordinateur.

- Regarde ça, souffla Koopek, stupéfait.

« La ville chanceuse »

- Un autre message…, lut son compagnon. Mais qu’est-ce que ça veux dire ?

- C’est peut-être le surnom d’une ville, un peu comme la Grosse Pomme pour New York.

- Putain que c’est sale, ici…, lança Karl Tastroff, dégoûté.

- Ta gueule ! vociféra Armingo.

- Y a aucune ville avec ce surnom, dit Mario.

- Alors c’est une ville qui porte le nom d’un symbole chanceux ! continua Koopek.

- Et quels sont les symboles chanceux ?

- Le trèfle à quatre feuilles, le chiffre sept, les pattes de lapin et le fer à cheval.

- Je vais essayer.

Mario tapa « Trèfle » dans la barre de recherche. Rien. Il écrivit « Fer ». Rien. Il inscrivit « Lapin ». Rien. Il transcrivit « Sept ». Toujours rien. L’inspecteur réfléchit quelques instants, puis réessaya en écrivant les noms en anglais : « Clover », « Horseshoe », « Rabbit », mais toujours rien. Puis, il tapa « Seven ». Ça y était ! Il y avait bien une ville nommée Seven ! Koopek continua sa recherche sur Ludwig Von Koopa et découvrit, tout content, qu’il vivait à Seven.

- On l’a ! lança-t-il.

- Mais si c’est bien mon fils, l’assassin, douta Bowser, pourquoi nous aurait-il dit où il habite ?

- C’est justement ce que l’on veut découvrir ! répliqua Mario.

* * *

Mario, Koopek, Armingo, Bowser et Alex étaient assit dans un jet privé en partance pour Seven, la ville chanceuse. Alex avait décidé de venir, car il voulait participer à l’enquête, tandis que K. Tastroff était repartit aux ruines Sec-Sec retrouver son aspirateur. En effet, Tutankoopa ne hantait plus le désert, puisqu’il avait disparu… Ainsi, vers minuit, l’avion atterrit dans une ville illuminée par les panneaux des casinos. Seven ressemblait beaucoup à Las Vegas, avait remarqué Bowser.

Ils avaient à peine quittés l’aéroport qu’ils se dirigeaient déjà vers le quartier résidentiel, en taxi. Malheureusement, Bowser et Koopek durent marcher, car ils ne tenaient pas dans la voiture… Étrangement, ce sont eux qui arrivèrent les premiers à la demeure de Ludwig, un immense manoir. Koopek alla sonner à la porte, tandis que Bowser attendait le taxi qui amenait les autres. Après avoir appuyé sur la sonnette une dizaine de fois, le policier tourna la poignée… Elle était ouverte !

- C’est pas illégal de jeter un simple coup d’œil, se dit-il.

Puis, il pénétra dans le hall obscur de la maison.

- Hé oh ! cria-t-il. Y a quelqu’un ?

Il fit quelques pas et la porte se ferma violemment derrière lui. Se disant que ce n’était que le vent, il tourna une fois de plus la poignée… Verrouillée ! Paniquant, il regarda autour de lui. Il dégaina son pistolet de sous son aisselle et le pointa devant lui en hurlant :

- Montrez-vous ou je tire !

Suant abondamment, il ne pensa qu’à une chose : il était le prochain… Il approcha sa main de l’interrupteur, espérant ainsi éclairer un peu la vaste salle, mais rien ne se fit. Il essaya de nouveau, mais au lieu d’un peu de lumière, Koopek ressentit une vive douleur dans son poignet. Hurlant, il regarda son bras. Comme il ne distinguait rien à cause de la pénombre, il tâta, tout nerveux, sa main. Il cria de plus belle en comprenant qu’il venait de se la faire trancher… La douleur était si intense que le Koopa faillit s’évanouir. Il tira quatre balles dans la maison avec sa main droite, puis se la fit couper. Koopek perdit connaissance.

Dehors, Bowser avait entendu les hurlements et les coups de feu. Il se dépêcha de se rendre à la porte du manoir et voulu l’ouvrir, mais elle était verrouillée. Le Koopa donna des coups d’épaule dans la porte pour la défoncer, mais elle était rudement solide. Alors, le fameux taxi arriva.

- Vite, Mario, je crois que Koopek a des problèmes !

- Quoi ? Il est là-dedans ?

- Oui, je crois que la porte était déverrouillée, mais là, on dirait qu’il l’a barrée. J’y comprends rien !

- Quel imbécile, on n’entre pas chez les gens sans mandats ! Laisse-moi faire.

Le détective sortit son pistolet de son holster, puis tira trois balles dans les gonds de la porte. Elle céda.

- Et le mandat ? lança Alex.

- On s’en fout du mandat, mon coéquipier est peut-être en train de se faire zigouiller par un débile aux cheveux bleus !

Le groupe pénétra dans le grand hall. Comme les lumières ne marchaient plus, Mario alluma sa lampe de poche. Il éclaira le plancher devant la porte et vit une marre de sang visqueux.

- Seigneur Dieu ! s’écria-t-il.

Il regarda autour de lui et vit une traînée de sang qui montait vers le deuxième étage. Mario chargea son arme et gravit lentement les marches de l’escalier. Armingo voulut le suivre, mais le détective demanda à tous de rester là et d’appeler des renforts. La coulée de sang le mena jusqu’à une pièce dont la porte était entrouverte. Il la poussa et aperçut un corps inerte devant lui. Craignant le pire, il s’approcha doucement et éclaira le cadavre de sa lampe de poche. Ce n’était pas Koopek, mais Ludwig Von Koopa.

* * *

Un hélicoptère atterrit dans la grande cour du manoir. Le nouveau chef de la police du Royaume Champignon en sortit. C’était Jean Cule, un impitoyable Pianta qui s’était valu plusieurs moqueries grâce à son nom. Il détestait tout le monde, surtout Mario, qui lui avait volé un dossier, plusieurs années auparavant.

- Tiens, tiens, si c’est pas Mario, dit-il avec un sourire narquois.

- Tiens, tiens, si c’est pas J’encule.

- Ne m’appelle pas comme ça !

- Mais c’est ton nom, non ?

- Appelle-moi Jean, c’est tout !

- Ok, J’encule.

- Où est ce cancre de Koopek ?

- Disparu !

- Bien fait ! Au fait, je t’ai dit que j’ai été nommé chef de la police ?

- Toi ?

- Oui, moi !

- Bon, on peut laisser nos différents de côtés ? Koopek a disparu et je veux…

- M. Cule ! lança une voix derrière.

- JE M’APPELLE JEAN, BORDEL !

- On a trouvé des empreintes digitales et vous serez surpris de savoir à qui elles appartiennent.

- À qui ?

- Au détective Koopek…

- Ça ne me surprend pas !

- Attend, dit Mario en s’approchant du Noki qui avait annoncé la nouvelle, tu es sûr que ce sont ces empreintes ?

- Je ne le dirais pas ce n’était pas le cas, Koopek était aussi mon ami… Et la balle qui a tué la victime provient de son pistolet.

Mario courut vers ses amis qui étaient restés à l’écart.

- C’est Koopek qui a tué Ludwig ! lança-t-il.

- Quoi ? s’exclama Armingo. T’as prit un coup ou quoi ?

- Ses empreintes ont été retrouvés sur le corps et sur l’arme du crime.

- Mais c’était sûrement par légitime défense, on a retrouvé son sang partout ! expliqua Alex.

- Je sais, mais avec Jean Cule dans les parages, on est dans la merde…

- Jean Cule ? souffla Bowser. C’est son nom ? Ils ont pensés à quoi, ses parents ?

- Les champignons magiques, c’est bon pour Mario, mais pas pour les autres, blagua Alex pour alléger l’atmosphère.

S’ensuivit un long silence.

- Bon, décida Mario, il faut retrouver Koopek avant qu’eux ne le trouvent…

lundi 6 août 2007

Chapitre 17 : À la recherche de Koopek

Il était maintenant sept heures du matin et Mario n’avait toujours pas retrouvé son ami. Il s’inquiétais beaucoup : étais-ce lui qui avait assassiné Ludwig Von Koopa ? Étais-ce un coup monté ? Koopek était-il mort ? Toutes ces questions le tracassaient, alors qu’il déambulait dans les rues de Seven, accompagné de Bowser, Armingo et Alex. Mario ne comprenait plus rien. Si c’était un complot, pourquoi le meurtrier aurait-il tué Ludwig ? Il n’était pas sur la liste… Mais alors, Mario comprit. Et si le fameux assassin ne voulait pas tuer Koopek, mais seulement le détruire psychologiquement ? S’il ne voulait que ruiner sa carrière ? Le faire affreusement souffrir, sans toute fois le tuer ? Koopek était le meilleur ami de Mario, le démolir à petit feu lui ferait plus de mal qu’une balle dans la tempe, puisque son ami souffrirait… Koopek n’était pas réellement visé, c’était Mario qui devait être la victime… Mais où cela mènerait-il ? Et comment ce psychopathe avait pu tuer Ludwig avec les mains de Koopek ?

Après plusieurs heures de marches, la troupe décida de se reposer un peu dans un petit bar. Mario se saoula sur la terrasse pour oublier les récents évènements : la mort d’Albert DiPianto, Papi Champi et Donkey Kong, la disparition de son acolyte… Puis, à quelques shooter de l’ivresse, il distingua un motard fou filant à toute allure dans les rues matinales de la ville-casino. Une énorme silhouette munie d’une cape noire qui transportait un grand sac de poubelle sur ses épaules. Ça ne pouvait être que lui ! Se levant brusquement, il attrapa Armingo par le bras et se dépêcha de suivre la motocyclette. Bowser et Alex durent vite les rattraper. Grâce à la circulation, le motard dû ralentir, ce qui l’obligea à prendre par une ruelle non achalandée. Ils le suivirent. Après quelques mètres, le fugitif lança le sac près d’un conteneur à déchets. Quand les rugissements du moteur se firent loin, Mario s’avança près du sac et le déchira. Il découvrit Koopek… dans un état à mi-chemin entre la vie et la mort.

- Allez, réveille-toi, mon pote ! dit-il en donnant le bouche-à-bouche à son ami.

- Regarde ça ! s’exclama Alex en observant les poignets du Koopa. On dirait des points de sutures…

Le cerveau de Mario mit quelques temps à réagir, puis une étincelle se fit. Cette étincelle se transforma en flammèche, puis en brasier, en incendie et, enfin, en un gigantesque feu de forêt. « Et comment ce psychopathe avait pu tuer Ludwig avec les mains de Koopek ? ». Mario venait de comprendre… Il regarda attentivement les mains de son ami… et ce n’était pas les siennes ! En effet, il y avait un léger contraste de couleur entre les mains et le reste des bras. De plus, elles étaient plus grosses que les originales.

- Ce salaud a interchangé de mains ! s’écria-t-il. Voilà pourquoi il a pu tuer Ludwig et faire passer le meurtre sur le dos de Koopek !

- Qu’est-ce que tu racontes, Columbo ? lança Bowser, perplexe.

- Ce qu’il essaie de nous expliquer, dit Armingo, c’est que X – comme nous allons l’appeler – a coupé les mains de notre cher Koopek, s’est lui-même coupé les mains, s’est dépêché de les recoudre sur le mauvais destinataires, a tué Ludwig avec les mains de Koopek, a prit son corps et l’a balancé ici !

- Attend ! s’objecta Alex. Si X s’est coupé les mains, comment a-t-il fait pour les recoudrent ?

- Il avait un complice ! tonna Bowser. C’est la seule explication possible !

Soudain, Koopek émit un son et bougea le bras gauche.

- Mes… mains…, gémit-il.

- Koopek ! lança le détective, tout content de revoir son ami.

- Mario… mes… mains…

- Je sais, il te les a tranchés, ce salaud…

Malheureusement, Jean Cule avait prit soin de suivre nos héros. Ainsi, lorsqu’il vit Koopek, il s’avança près du groupe et brandit son pistolet.

- Reculez, sales rats ! persifla-t-il.

- Merde, pas lui ! maudit Mario.

- Dégagez ! cria Jean. Koopek, tu es en état d’arrestation pour le meurtre de Ludwig Von Koopa. Les mains derrière le dos ou je tire !

- Arrête, il a mal, tu vois pas ? ragea le détective.

- Ta gueule, le déboucheur de toilettes, sinon je t’arrête aussi !

- Et pour quel motif, espèce d’enculeur ?

- Pour complicité avec un criminel ! Maintenant, dégage, le ripou, c’est moi ton boss, non ?

- Mon seul boss est Albert DiPianto !

- Son cadavre pourri en enfer à ce petit merdeux ! Maintenant, DÉGAGE !

Puis, il lui tira trois balles dans la poitrine. Par chance, Mario portait un gilet pare-balle, mais le choc des projectiles lui coupa le souffle pendant plusieurs minutes. Armingo voulut riposter, mais Jean lui mit le canon de son arme sur la tempe. Bowser avait envie de sauter sur le policier et de lui déchiqueter le visage, mais comme il tenait le Frère Marto en otage, il se retint.

- Là, vous allez vous mettre face au mur, les mains sur la tête ou je lui défonce la cervelle.

Ils obéirent. Jean Cule leur mit les menottes, car comme il avait tout prévu, il en avait apporté plusieurs. Ensuite, il donna un puissant coup de pied à Mario, qui gisait toujours par terre.

- Debout, fainéant !

- Lâche-moi, petit lèche-cul…

- FERME-LA !

Ce qu’il ne vit pas, c’est que Koopek s’était levé avec une bouteille en verre qu’il avait prit prés du conteneur. La tortue assomma le policier qui tomba à la renverse.

- VA CHIER, L’ENCULEUR ! hurla-t-il.

- Les mains en l’air ! ordonnèrent des voix derrière.

Les policiers qui avaient accompagnés Jean Cule étaient là. Lorsqu’ils virent Mario et Koopek, l’un d’eux s’avança :

- Ah, c’est vous ! Euh, est-ce qu’il est mort ?

- Je ne crois pas, répondit Mario.

- Merde alors… Bon, faut nous suivre, on vous ramène à la ville royale en hélico.

- Encore un hélico ? chiala Armingo en se faisant enlever ses menottes.

- Et moi, il me faut un médecin et vite ! lança Koopek, tout étourdit.

dimanche 5 août 2007

Chapitre 18 : Le quatrième message

Après l’incident, Mario, Koopek, Armingo, Bowser et Alex furent ramenés au poste de police de Toad-Ville. Malheureusement, leur chef, Jean Cule, se réveilla quelques heures plus tard. Il avait prit un énorme coup et il voulait se venger de Koopek. Ainsi, le pauvre Koopa fut jetés en cellule. Il essaya d’expliquer qu’il n’avait pas ses propres mains et qu’une analyse des empreintes digitales le prouverait, mais Jean s’en moqua. Tout le monde avait remarqué les grosses mains orangées de Koopek, dont le chef, mais il refusait de lui faire passer une analyse.

- C’est ridicule ! lança le patron d’un air dédaigneux. Comment aurait-il fait pour échanger de mains ?

- Fait un test d’ADN, tu vas voir ! ragea Koopek.

- Je refuse de m’abaisser à tes petits caprices. De plus, le présumé assassin n’a jamais laissé d’empreintes et là, il en a laissé, car il avait oublié ses gants. N’est-ce pas ? Tu devrais le savoir, puisque tu es l’assassin en question !

- Tu es un monstre !

- Je sais, et j’en suis fier !

Koopek avait été mit sous haute surveillance, avant d’être envoyé au pénitencier d’Ilyumo, une semaine plus tard. Bien sûr, Mario n’avait pas le droit de le visiter… Bowser devait, lui aussi, être renvoyé à Ilyumo, mais Mario s’occupa de son dossier et il obtint la liberté conditionnelle. Comme Mario avait besoin d’un coéquipier, Armingo se proposa de devenir flic. Depuis la mort d’Albert et le départ de Koopek, le commissariat cherchait de nouveaux policiers, mais comme Armingo était un ami de Mario, Jean l’empêcha de s’inscrire, même pour bénévolat…

Une semaine s’était passée depuis le départ de Koopek. Mario et Armingo revenaient d’un dîner au restaurant « Les cratères de Jupiter », un nom stupide, selon Mario, étant donné que Jupiter n’a pas de cratères… Mario déverrouilla la porte de son appartement et entra, suivit de son ami. Ils avaient prévus travailler sur l’affaire. Alors que les deux comparses s’installaient à la table de la cuisine, Armingo remarqua de petites gravures. Mario, quant à lui, dû fermer une fenêtre qu’il était pourtant sûr d’avoir clôt.

- Viens voir ça ! souffla Armingo.

- Quoi ?

- Un autre message, gravé sur ta table.

Mario regarda la fenêtre qu’il venait de fermer.

- Qu’est-ce que ça dit ? demanda-t-il, nerveux.

- Rien.

- Hein ?

- Ben, c’est seulement une suite de noms incompréhensibles :

« Jomorex Elianor Natiflo Ezamar Sumatris Uvelane Ilexus Salurak Pedrool Arasnap Sefnoum Unalsa Nohansen Rodrim Elforia Poxite Tanaless Irendrak Link Etyma »

- En effet, ça n’a pas de sens…, répondit Mario. Euh, mais je crois reconnaître l’un de ses noms : Link.

- Oui, le célèbre héros de contes de fées, mais c’est sûrement un simple hasard.

- Je ne crois pas, il y a aussi Nohansen et ce nom est mentionné dans les légendes. Ça aurait été l´avant-dernier roi à régner sur l’ancien Royaume Champignon, Hyrule. Ensuite, ce fut Link.

- Ce ne sont que des légendes !

- Ces noms ne sont pas écrient sur ma putain de table pour rien ! Il y a une explication et je vais la trouver ! Direction la bibliothèque de Toad-Ville !

- Et c’est repartit pour un tour !

* * *

Mario et Armingo arrivèrent à la fameuse bibliothèque. Ils passèrent plusieurs rangées avant de tomber sur un épais bouquin intitulé : Hyrule. Ils feuilletèrent rapidement le livre avant de trouver une page avec tous les rois ayant gouverné Hyrule. Tous les noms qui étaient transcrit sur la table de Mario étaient là.

- Hum, ce sont les noms de vingt rois Hyliens, mais il en manque et ils ne sont pas dans l’ordre…, murmura Mario.

Armingo regarda la feuille de papier où son ami avait écrit les noms…

- Et si on prenait la première lettre de chaque mot ?

- Ça serait un indice ?

- Peut-être, ça ne coûte rien d’essayer.

Mario retranscrit les premières lettres de chaque noms, comme son compagnon lui avait dit de faire. Étonnement, ça donna une phrase.

- Ben, ça alors ! s’écria-t-il sous le regard ahuri de la bibliothécaire qui clamait le silence.

« Je ne suis pas un reptile »

- C’est pour nous mettre en vadrouille, s’enquit Armingo. On a la preuve que c’est un Koopa : les mains qu’il a donné à Koopek.

- Mais nous avions conclut qu’il avait un complice ! Et c’est ce complice qui a mené toute l’affaire, c’est lui le cerveau ! Le fameux Koopa n’est qu’un sbire ! Même si tu aurais été un psychopathe, te serais-tu coupé les mains volontairement ?

- Sûrement pas !

- Ce « Non-Reptile » est le patron et il a tranché les mains de son esclaves !

- Un peu comme dans Harry Potter !

- Hein ?

- Bah oui, dans le tome quatre, Voldemort ordonne à Queudver, son sbire, de se couper une main et il le fait !

- Euh, d’accord… Mais bon, ce message doit renfermer un double message.

- Explique.

- Le premier message consiste à « Je ne suis pas un reptile » et le second concerne, étrangement, l’ancienne contrée d’Hyrule, car sinon il aurait choisi d’autres mots pour nous dire qu’il n’est pas un lézard.

- Silence, j’ai dit ! vociféra la bibliothécaire.

- Je suis flic, je fais ce que je veux !

- T’es flic ? Prouve-le ! lança une voix aux côtés de Mario.

- Oh non, pas lui ! maudit-il en voyant Morty le Bob-Omb.

- Allez, bailla Armingo, on retourne se coucher et on attend le prochain message, s’il y en a un…