mardi 7 août 2007

Chapitre 16 : Le manoir de Ludwig

Une fois de plus, Mario et ses acolytes durent retourner au commissariat par voix aérienne. En effet, le détective avait, encore une fois, appelé un hélicoptère. En fait, il en avait fait venir deux, à cause du nombre élevé de personnes à transporter. Le premier engin contenait Mario, Koopek, Armingo, K. Tastroff et Bowser et le second transportait Alex, Felco, Jazz, Zack, Gary et Roddolphe. Après une heure de vol, ils arrivèrent à bon port.

- Allez, Columbo, faut résoudre cette enquête ! lança Bowser.

- Notre premier suspect est ton fils, Ludwig, répondit Mario. Où habite-t-il ?

- J’en sais rien…

- Je vais chercher dans la base de données, dit Koopek en s’asseyant devant le PC.

Les autres continuèrent de discuter, pendant que la tortue recherchait le nom de Ludwig. Soudain, une fenêtre s’afficha pour indiquer qu’un nouveau courriel avait été envoyé. Surpris, Koopek cliqua sur la fenêtre et une page Internet apparut : celle de Hotmail. Il appuya sur le nouveau message et ce qu’il vit et entendit le laissa perplexe. En effet, un puissant rire gras sortit des haut-parleurs, tandis que sur l’écran s’affichaient de grosses lettres rouges. En entendant le son grave qui s’échappait des haut-parleurs, Bowser reconnu son rire. Mario se leva et se dirigea vers l’ordinateur.

- Regarde ça, souffla Koopek, stupéfait.

« La ville chanceuse »

- Un autre message…, lut son compagnon. Mais qu’est-ce que ça veux dire ?

- C’est peut-être le surnom d’une ville, un peu comme la Grosse Pomme pour New York.

- Putain que c’est sale, ici…, lança Karl Tastroff, dégoûté.

- Ta gueule ! vociféra Armingo.

- Y a aucune ville avec ce surnom, dit Mario.

- Alors c’est une ville qui porte le nom d’un symbole chanceux ! continua Koopek.

- Et quels sont les symboles chanceux ?

- Le trèfle à quatre feuilles, le chiffre sept, les pattes de lapin et le fer à cheval.

- Je vais essayer.

Mario tapa « Trèfle » dans la barre de recherche. Rien. Il écrivit « Fer ». Rien. Il inscrivit « Lapin ». Rien. Il transcrivit « Sept ». Toujours rien. L’inspecteur réfléchit quelques instants, puis réessaya en écrivant les noms en anglais : « Clover », « Horseshoe », « Rabbit », mais toujours rien. Puis, il tapa « Seven ». Ça y était ! Il y avait bien une ville nommée Seven ! Koopek continua sa recherche sur Ludwig Von Koopa et découvrit, tout content, qu’il vivait à Seven.

- On l’a ! lança-t-il.

- Mais si c’est bien mon fils, l’assassin, douta Bowser, pourquoi nous aurait-il dit où il habite ?

- C’est justement ce que l’on veut découvrir ! répliqua Mario.

* * *

Mario, Koopek, Armingo, Bowser et Alex étaient assit dans un jet privé en partance pour Seven, la ville chanceuse. Alex avait décidé de venir, car il voulait participer à l’enquête, tandis que K. Tastroff était repartit aux ruines Sec-Sec retrouver son aspirateur. En effet, Tutankoopa ne hantait plus le désert, puisqu’il avait disparu… Ainsi, vers minuit, l’avion atterrit dans une ville illuminée par les panneaux des casinos. Seven ressemblait beaucoup à Las Vegas, avait remarqué Bowser.

Ils avaient à peine quittés l’aéroport qu’ils se dirigeaient déjà vers le quartier résidentiel, en taxi. Malheureusement, Bowser et Koopek durent marcher, car ils ne tenaient pas dans la voiture… Étrangement, ce sont eux qui arrivèrent les premiers à la demeure de Ludwig, un immense manoir. Koopek alla sonner à la porte, tandis que Bowser attendait le taxi qui amenait les autres. Après avoir appuyé sur la sonnette une dizaine de fois, le policier tourna la poignée… Elle était ouverte !

- C’est pas illégal de jeter un simple coup d’œil, se dit-il.

Puis, il pénétra dans le hall obscur de la maison.

- Hé oh ! cria-t-il. Y a quelqu’un ?

Il fit quelques pas et la porte se ferma violemment derrière lui. Se disant que ce n’était que le vent, il tourna une fois de plus la poignée… Verrouillée ! Paniquant, il regarda autour de lui. Il dégaina son pistolet de sous son aisselle et le pointa devant lui en hurlant :

- Montrez-vous ou je tire !

Suant abondamment, il ne pensa qu’à une chose : il était le prochain… Il approcha sa main de l’interrupteur, espérant ainsi éclairer un peu la vaste salle, mais rien ne se fit. Il essaya de nouveau, mais au lieu d’un peu de lumière, Koopek ressentit une vive douleur dans son poignet. Hurlant, il regarda son bras. Comme il ne distinguait rien à cause de la pénombre, il tâta, tout nerveux, sa main. Il cria de plus belle en comprenant qu’il venait de se la faire trancher… La douleur était si intense que le Koopa faillit s’évanouir. Il tira quatre balles dans la maison avec sa main droite, puis se la fit couper. Koopek perdit connaissance.

Dehors, Bowser avait entendu les hurlements et les coups de feu. Il se dépêcha de se rendre à la porte du manoir et voulu l’ouvrir, mais elle était verrouillée. Le Koopa donna des coups d’épaule dans la porte pour la défoncer, mais elle était rudement solide. Alors, le fameux taxi arriva.

- Vite, Mario, je crois que Koopek a des problèmes !

- Quoi ? Il est là-dedans ?

- Oui, je crois que la porte était déverrouillée, mais là, on dirait qu’il l’a barrée. J’y comprends rien !

- Quel imbécile, on n’entre pas chez les gens sans mandats ! Laisse-moi faire.

Le détective sortit son pistolet de son holster, puis tira trois balles dans les gonds de la porte. Elle céda.

- Et le mandat ? lança Alex.

- On s’en fout du mandat, mon coéquipier est peut-être en train de se faire zigouiller par un débile aux cheveux bleus !

Le groupe pénétra dans le grand hall. Comme les lumières ne marchaient plus, Mario alluma sa lampe de poche. Il éclaira le plancher devant la porte et vit une marre de sang visqueux.

- Seigneur Dieu ! s’écria-t-il.

Il regarda autour de lui et vit une traînée de sang qui montait vers le deuxième étage. Mario chargea son arme et gravit lentement les marches de l’escalier. Armingo voulut le suivre, mais le détective demanda à tous de rester là et d’appeler des renforts. La coulée de sang le mena jusqu’à une pièce dont la porte était entrouverte. Il la poussa et aperçut un corps inerte devant lui. Craignant le pire, il s’approcha doucement et éclaira le cadavre de sa lampe de poche. Ce n’était pas Koopek, mais Ludwig Von Koopa.

* * *

Un hélicoptère atterrit dans la grande cour du manoir. Le nouveau chef de la police du Royaume Champignon en sortit. C’était Jean Cule, un impitoyable Pianta qui s’était valu plusieurs moqueries grâce à son nom. Il détestait tout le monde, surtout Mario, qui lui avait volé un dossier, plusieurs années auparavant.

- Tiens, tiens, si c’est pas Mario, dit-il avec un sourire narquois.

- Tiens, tiens, si c’est pas J’encule.

- Ne m’appelle pas comme ça !

- Mais c’est ton nom, non ?

- Appelle-moi Jean, c’est tout !

- Ok, J’encule.

- Où est ce cancre de Koopek ?

- Disparu !

- Bien fait ! Au fait, je t’ai dit que j’ai été nommé chef de la police ?

- Toi ?

- Oui, moi !

- Bon, on peut laisser nos différents de côtés ? Koopek a disparu et je veux…

- M. Cule ! lança une voix derrière.

- JE M’APPELLE JEAN, BORDEL !

- On a trouvé des empreintes digitales et vous serez surpris de savoir à qui elles appartiennent.

- À qui ?

- Au détective Koopek…

- Ça ne me surprend pas !

- Attend, dit Mario en s’approchant du Noki qui avait annoncé la nouvelle, tu es sûr que ce sont ces empreintes ?

- Je ne le dirais pas ce n’était pas le cas, Koopek était aussi mon ami… Et la balle qui a tué la victime provient de son pistolet.

Mario courut vers ses amis qui étaient restés à l’écart.

- C’est Koopek qui a tué Ludwig ! lança-t-il.

- Quoi ? s’exclama Armingo. T’as prit un coup ou quoi ?

- Ses empreintes ont été retrouvés sur le corps et sur l’arme du crime.

- Mais c’était sûrement par légitime défense, on a retrouvé son sang partout ! expliqua Alex.

- Je sais, mais avec Jean Cule dans les parages, on est dans la merde…

- Jean Cule ? souffla Bowser. C’est son nom ? Ils ont pensés à quoi, ses parents ?

- Les champignons magiques, c’est bon pour Mario, mais pas pour les autres, blagua Alex pour alléger l’atmosphère.

S’ensuivit un long silence.

- Bon, décida Mario, il faut retrouver Koopek avant qu’eux ne le trouvent…

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