lundi 6 août 2007

Chapitre 17 : À la recherche de Koopek

Il était maintenant sept heures du matin et Mario n’avait toujours pas retrouvé son ami. Il s’inquiétais beaucoup : étais-ce lui qui avait assassiné Ludwig Von Koopa ? Étais-ce un coup monté ? Koopek était-il mort ? Toutes ces questions le tracassaient, alors qu’il déambulait dans les rues de Seven, accompagné de Bowser, Armingo et Alex. Mario ne comprenait plus rien. Si c’était un complot, pourquoi le meurtrier aurait-il tué Ludwig ? Il n’était pas sur la liste… Mais alors, Mario comprit. Et si le fameux assassin ne voulait pas tuer Koopek, mais seulement le détruire psychologiquement ? S’il ne voulait que ruiner sa carrière ? Le faire affreusement souffrir, sans toute fois le tuer ? Koopek était le meilleur ami de Mario, le démolir à petit feu lui ferait plus de mal qu’une balle dans la tempe, puisque son ami souffrirait… Koopek n’était pas réellement visé, c’était Mario qui devait être la victime… Mais où cela mènerait-il ? Et comment ce psychopathe avait pu tuer Ludwig avec les mains de Koopek ?

Après plusieurs heures de marches, la troupe décida de se reposer un peu dans un petit bar. Mario se saoula sur la terrasse pour oublier les récents évènements : la mort d’Albert DiPianto, Papi Champi et Donkey Kong, la disparition de son acolyte… Puis, à quelques shooter de l’ivresse, il distingua un motard fou filant à toute allure dans les rues matinales de la ville-casino. Une énorme silhouette munie d’une cape noire qui transportait un grand sac de poubelle sur ses épaules. Ça ne pouvait être que lui ! Se levant brusquement, il attrapa Armingo par le bras et se dépêcha de suivre la motocyclette. Bowser et Alex durent vite les rattraper. Grâce à la circulation, le motard dû ralentir, ce qui l’obligea à prendre par une ruelle non achalandée. Ils le suivirent. Après quelques mètres, le fugitif lança le sac près d’un conteneur à déchets. Quand les rugissements du moteur se firent loin, Mario s’avança près du sac et le déchira. Il découvrit Koopek… dans un état à mi-chemin entre la vie et la mort.

- Allez, réveille-toi, mon pote ! dit-il en donnant le bouche-à-bouche à son ami.

- Regarde ça ! s’exclama Alex en observant les poignets du Koopa. On dirait des points de sutures…

Le cerveau de Mario mit quelques temps à réagir, puis une étincelle se fit. Cette étincelle se transforma en flammèche, puis en brasier, en incendie et, enfin, en un gigantesque feu de forêt. « Et comment ce psychopathe avait pu tuer Ludwig avec les mains de Koopek ? ». Mario venait de comprendre… Il regarda attentivement les mains de son ami… et ce n’était pas les siennes ! En effet, il y avait un léger contraste de couleur entre les mains et le reste des bras. De plus, elles étaient plus grosses que les originales.

- Ce salaud a interchangé de mains ! s’écria-t-il. Voilà pourquoi il a pu tuer Ludwig et faire passer le meurtre sur le dos de Koopek !

- Qu’est-ce que tu racontes, Columbo ? lança Bowser, perplexe.

- Ce qu’il essaie de nous expliquer, dit Armingo, c’est que X – comme nous allons l’appeler – a coupé les mains de notre cher Koopek, s’est lui-même coupé les mains, s’est dépêché de les recoudre sur le mauvais destinataires, a tué Ludwig avec les mains de Koopek, a prit son corps et l’a balancé ici !

- Attend ! s’objecta Alex. Si X s’est coupé les mains, comment a-t-il fait pour les recoudrent ?

- Il avait un complice ! tonna Bowser. C’est la seule explication possible !

Soudain, Koopek émit un son et bougea le bras gauche.

- Mes… mains…, gémit-il.

- Koopek ! lança le détective, tout content de revoir son ami.

- Mario… mes… mains…

- Je sais, il te les a tranchés, ce salaud…

Malheureusement, Jean Cule avait prit soin de suivre nos héros. Ainsi, lorsqu’il vit Koopek, il s’avança près du groupe et brandit son pistolet.

- Reculez, sales rats ! persifla-t-il.

- Merde, pas lui ! maudit Mario.

- Dégagez ! cria Jean. Koopek, tu es en état d’arrestation pour le meurtre de Ludwig Von Koopa. Les mains derrière le dos ou je tire !

- Arrête, il a mal, tu vois pas ? ragea le détective.

- Ta gueule, le déboucheur de toilettes, sinon je t’arrête aussi !

- Et pour quel motif, espèce d’enculeur ?

- Pour complicité avec un criminel ! Maintenant, dégage, le ripou, c’est moi ton boss, non ?

- Mon seul boss est Albert DiPianto !

- Son cadavre pourri en enfer à ce petit merdeux ! Maintenant, DÉGAGE !

Puis, il lui tira trois balles dans la poitrine. Par chance, Mario portait un gilet pare-balle, mais le choc des projectiles lui coupa le souffle pendant plusieurs minutes. Armingo voulut riposter, mais Jean lui mit le canon de son arme sur la tempe. Bowser avait envie de sauter sur le policier et de lui déchiqueter le visage, mais comme il tenait le Frère Marto en otage, il se retint.

- Là, vous allez vous mettre face au mur, les mains sur la tête ou je lui défonce la cervelle.

Ils obéirent. Jean Cule leur mit les menottes, car comme il avait tout prévu, il en avait apporté plusieurs. Ensuite, il donna un puissant coup de pied à Mario, qui gisait toujours par terre.

- Debout, fainéant !

- Lâche-moi, petit lèche-cul…

- FERME-LA !

Ce qu’il ne vit pas, c’est que Koopek s’était levé avec une bouteille en verre qu’il avait prit prés du conteneur. La tortue assomma le policier qui tomba à la renverse.

- VA CHIER, L’ENCULEUR ! hurla-t-il.

- Les mains en l’air ! ordonnèrent des voix derrière.

Les policiers qui avaient accompagnés Jean Cule étaient là. Lorsqu’ils virent Mario et Koopek, l’un d’eux s’avança :

- Ah, c’est vous ! Euh, est-ce qu’il est mort ?

- Je ne crois pas, répondit Mario.

- Merde alors… Bon, faut nous suivre, on vous ramène à la ville royale en hélico.

- Encore un hélico ? chiala Armingo en se faisant enlever ses menottes.

- Et moi, il me faut un médecin et vite ! lança Koopek, tout étourdit.

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