mardi 14 août 2007

Chapitre 9 : Bombe au commissariat

Mario se réveilla brusquement. Il regarda sa montre. Elle affichait maintenant « 9 : 23 ».

- Merde, ils vont s’inquiéter au poste si je ne rentre pas travailler…, chuchota-t-il pour lui-même.

Il n’était pas allé travailler depuis vendredi et il était mardi. L’inspecteur avait congé la fin de semaine et il avait pris sa journée de repos auprès de son patron une semaine auparavant pour avoir congé le lundi suivant, c´est-à-dire la journée où Mario était au Quartier Général des TOAD. Son absence avait donc passée inaperçu. Mais il était supposé être au commissariat depuis plus d’une heure, maintenant…

Enfilant son pantalon en moins de temps qu’il ne le faut pour le dire, Mario courut vers la sortie du QG. Comme lui avait dit Alex, précédemment, l’échelle permettant de sortir sur la plage (Car le Quartier Général était situé sous le fleuve Champignon) se trouvait dans un pavillon jaune – avec des motifs de champignons, bien sûre – et circulaire. Le moustachu monta les échelons et atterrit sur la plage. Il voulut contacter un taxi, mais son téléphone était hors service depuis qu’il avait plongé dans le fleuve avec le Croco Volant. Il dû donc marché…

* * *

Armingo Kelson, malgré les recommandations de Mario, était toujours emprisonné au poste de police. Pendant qu’Albert DiPianto, le chef de la police, essayait de déchiffrer les trop nombreux documents traînant çà et là sur son bureau, le facteur, un Para-Troopa nommé Parakarry, déposa un mystérieux colis devant ses yeux.

- C’est quoi ? demanda le policier à l’adresse du reptile volant.

- J’en sais rien, répondit-il en haussant les épaules. C’est pour Armingo Kelson. Il travaille ici ?

- Il ne travaille pas ici, il moisit en cellule…

- Ah bon ? Cool, bon j’y vais ! Ciao !

Le Koopa s’envola par la porte.

- Cool ? Il est enfermé et c’est « cool » ? Aaaah, la jeunesse…

Il se leva et se dirigea vers la geôle du prisonnier. À peine à trois mètres d’Armingo, il s’arrêta net, intrigué par un bruit de plus en plus constant. Ne prêtant pas attention aux mouvements se faisant autour de lui et à Kelson qui le dévisageait, inquiet, il colla son oreille sur le paquet…

« Tic… Tac… Tic… Tac… »

Ne comprenant pas la situation, le détenu regarda Albert, insistant. Ce dernier ouvrit très grand les yeux, en signe de surprise, ne masquant pas la peur sur son visage. En un clin d’œil, le Pianta fit demi-tour et, bousculant ses comparses, il regagna son bureau en défonçant presque la porte.

* * *

Mario arriva devant le commissariat, haletant. Il regarda l’édifice, mais au moment où il voulut traverser la rue, tout explosa ! Le quart du poste de police vola en éclat, tuant deux piétons qui se tenaient près d’une fenêtre. Mario, horrifié, se rua vers les débris encore chauds de l’explosion. Seul un bureau avait sauté et personne n’avait été tué à part les deux piétons. Par contre, bon nombre de personnes, incluant policiers et civils, étaient gravement blessés. En fouillant les décombres à la recherche d’indices sur ce qui aurait provoqué l’incident, Mario et quelques autres de ses équipiers trouvèrent une boîte carbonisée enroulée autour de ce qui paraissait être un réveille-matin. Le détective continua de chercher, tandis que Koopek arriva, café à la main.

- Que s’est-il passé, bon sang ? s’exclama-t-il.

- Une explosion, ça se voit pas ? lança Mario d’un ton ironique.

La tortue voulut lui répondre quelque chose de plutôt arrogant, mais un détail le brusqua : derrière son ami, enfoui sous les déchets, Koopek reconnu la montre argentée de son patron. Par réflexe, il appela trois fois Albert DiPianto, mais celui-ci ne vint jamais. Priant le ciel, tandis que Mario le regardait, abasourdi par son comportement si nerveux, (Il n’avait pas remarqué la montre d’Albert) Koopek prit l’objet entre ses doigts, mais autre chose l’empêchait de le prendre entièrement. Il tira, une larme au coin de l’œil, et une main noirci se dévoila. Celle d’un Pianta.

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